Résumé de la 45e partie n La marâtre exige que son époux vende la vache des orphelins. Ceux-ci ont beau supplier leur père de la garder. En vain... Sur la route du marché, le père est pris de remords. Il a pitié des ses enfants et il ne veut pas trahir le serment qu'il a fait à leur mère. Le souk est plein. Dès que l'on voit l'homme, les acheteurs affluent. Il faut dire que la vache est bien grasse et ses mamelles chargées de lait. On va sûrement lui proposer un bon prix, mais lui n'a pas envie de la vendre. Soudain, il a une idée. Au lieu de crier qu'il met sa bête en vente et qu'il la cédera au plus offrant, il se met à crier. — qui veut acheter la vache des orphelins n'aura que peines et malheurs ! Les acheteurs, d'abord intéressés, reculent. Voilà une drôle de façon de vendre son animal ! — qui veut acheter la vache des orphelins n'aura que peines et malheurs ! Et comme personne ne veut être touché par la malédiction des orphelins, la vache ne se vend pas ! A la fermeture du marché, l'homme s'en retourne chez lui, content. Il n'a pas vendu la vache de ses enfants ! Dès qu'il franchit le seuil de la porte, les petits orphelins accourent. — il n'a pas vendu notre vache, il n'a pas vendu notre vache ! Ils entourent l'animal, l'embrassent. La marâtre, attirée par les cris, arrivent. Elle aperçoit la vache et son sang ne fait qu'un tour. — quoi ! Tu ne l'as pas vendue ! — je l'ai proposée à la vente, mais personne n'en voulait ! — comment une bête aussi grasse n'a-t-elle pas trouvé acquéreur ? — ce n'est pas ma faute ! Elle le regarde étonnée. — Tu es sûr d'avoir crié que la bête est à vendre ? — oui, je le jure ! Mais il omet – volontairement – de donner l'information complète. Il a bien crié : «Qui veut acheter la vache», mais il ne dit pas qu'il a précisé que c'est la vache des orphelins et que celui qui l'achèterait serait touché par le malheur ! — demain, tu retourneras au marché et tu vendras cette maudite vache ! Le lendemain, l'homme retourne au marché. Comme la veille, il crie que sa vache est à vendre, mais en ajoutant : «Que celui qui achète la vache des orphelins aura peines et malheurs !» On s'éloigne de la vache, personne ne veut l'acheter ! L'homme retourne de nouveau chez lui, avec la vache en laisse. — quoi, tu ne l'as toujours pas vendue ? — personne n'en veut ! — tu as dû demander un prix élevé ! — pas du tout, on ne m'en a même pas demandé le prix ! La femme fronce les sourcils. — ce n'est pas possible. — c'est pourtant la vérité ! — demain, tu retourneras au marché et je veux que tu te débarrasses de cette vache ! (à suivre...)