Résumé de la 46e partie n La vache des orphelins est proposée, mais personne ne l'achète à cause des imprécations du père qui souhaite le malheur à celui qui l'acquiert. Le lendemain, le père reprend la bête et l'emmène, pour la troisième fois au marché. Mais cette fois-ci, sa femme le suit discrètement. Arrivé au souk, l'homme se met à crier : — que celui qui achète la vache des orphelins ne récolte que les peines et le malheur ! Les acheteurs, d'abord intéressés, s'éloignent. — ah, c'est donc ainsi qu'il propose la bête à la vente ! Il faut être fou pour faire un achat qui appelle à la peine et au malheur ! Elle court vers son mari, prend la vache et se met à crier : «que celui qui achète ma vache ne rencontre que le bonheur et la prospérité !» Aussitôt, les clients affluent. On négocie le prix de la vache et celle-ci est cédée à l'acheteur qui offre le prix le plus élevé. Le père est triste, mais la marâtre est satisfaite. Ainsi, elle s'est débarrassée de la vache qui a frappé ses enfants et surtout, elle est contente de séparer ses beaux-enfants de cette nourricière qui leur donne force et santé. — je vais les faire crever de faim, et mes enfants seront plus beaux et en meilleure santé qu'eux ! Elle gave ses enfants de bon couscous au blé, de morceaux de viande et d'œufs durs tandis que les orphelins n'ont droit qu'à un couscous de son. Aïcha et Ali, plus malheureux que jamais, vont pleurer sur la tombe de leur mère. — mère, dit Aïcha, père a vendu la vache que tu nous as laissée. Elle nous nourrissait et nous étions toujours rassasiés, mais maintenant, nous dépérissons… Aussitôt deux roseaux sortent de la tombe. Les deux enfants sont effrayés, puis ils se disent : — c'est mère qui répond à nos doléances ! Aïcha, la première, s'approche du premier roseau qui s'est mis à suinter. Elle goûte et elle s'écrie : — c'est du beurre ! Elle goûte le second. — c'est du miel ! Et les deux enfants se mettent à aspirer le beurre et le miel. Le soir, au moment du souper, ils refusent le couscous de son que leur offre leur marâtre. — vous ne voulez pas manger ? Vous voulez sans doute du couscous de blé et de la viande ? — non, disent les deux enfants. Nous sommes rassasiés ! — tant pis pour vous, quand vous aurez faim, vous chercherez à manger, mais vous ne trouverez rien ! Mais les enfants n'ont pas faim. Le lendemain, ils se réveillent en forme. Ils n'ont pas du tout l'air affamé. La marâtre gave, comme toujours ses enfants, mais toutes les bonnes choses qu'ils mangent ne leur donnent pas les forces que leur mère espère. — mes enfants sont bien nourris et ils maigrissent, mes beaux-enfants sont affamés et ils ne cessent de s'épanouir ! (à suivre...)