Turbulences n L'affaire de l'argent «disparu» de l'international togolais du Mouloudia d'Alger Chérif Mamam Touré est en train de faire du bruit et prouve, encore une fois, que rien ne va en matière de gestion dans ce club. Dans ces mêmes colonnes, nous évoquions, il y a quelques semaines, la gestion de la section football du Mouloudia d'Alger depuis 2001, soit depuis sa rétrocession à l'association El-Mouloudia par Sonatrach qui, à quelques exceptions près, a souvent été occulte, pour ne pas dire douteuse et entachée d'irrégularités, de zones d'ombre. De malversations dans certains cas, et ce n'est pas nous qui le disons, cela a été dénoncé à plusieurs reprises par des dirigeants eux-mêmes passés par le club, ou bien par la voie officielle à travers le rapport de l'ancien commissaire aux comptes, M. Ouanis. Avec le «lâchage» de la section football, l'été dernier, et son passage à la forme CSA (Club sportif amateur), certains – incrédules – avaient pensé que les choses allaient changer un tant soit peu. Que nenni ! La dernière affaire du joueur togolais Chérif Touré et les informations qui courent sur la gestion financière du président Amrous prouvent le contraire. En effet, Touré ne cesse, depuis quelques jours, de réclamer son argent qui a été confisqué à l'aéroport d'Alger au moment où il quittait le territoire national pour rejoindre la sélection de son pays le mois dernier. Compte tenu de la réglementation en cours, Touré a été dans l'obligation de se délester de la somme de 16 000 euros auprès des services des douanes de l'aéroport Houari-Boumediene en contrepartie d'un reçu qui lui permettait de reprendre son argent dès son retour à Alger. Son malheur est d'avoir remis ce document à un des dirigeants qui aurait retiré l'argent avant de le remettre à son président. Depuis, Touré qui est rentré au pays, réclame son dû, mais à chaque fois les dirigeants tempèrent sa colère en lui promettant que ses euros lui seront restitués. Mais quelle honte ! Détourner l'argent d'un joueur, de surcroît un étranger, un international pour on ne sait quelle raison sordide. Cela n'arrive qu'au MCA, et ce n'est pas la première fois. Pis encore, certaines informations émanant de sources fiables évoquent une gestion qui mérite d'être sérieusement contrôlée parce qu'il s'y passe des choses pas claires. Ainsi, l'on évoque des salaires de 75 000 et 60 000 DA pour certains membres du comité directeur, des dépenses s'élevant à des dizaines de millions de centimes injustifiées jusqu'à maintenant, des projets d'achats inconvenants comme cette histoire de véhicule 4X4 dont rêve le président Amrous, les dépenses en carburant de ce dernier, la villa qu'occupait Ameur Djamil squattée et d'autres nouvelles pas très réjouissantes. Sans parler des intentions de transférer Touré vers Neuchâtel dans des conditions confuses afin d'en tirer des profits … personnels, dit-on.