Résumé de la 24e partie n Le professeur Kockel s'affaire à démontrer que le cadavre calciné n'est pas celui de Tetzner, qui a monté l'opération pour escroquer sa compagnie d'assurances. On sait depuis plusieurs décennies déjà, que lorsqu'un homme meurt dans un incendie, il avale de la suie qui pénètre ainsi dans le larynx, l'œsophage et les poumons. On peut ainsi savoir si un corps brûlé a été tué réellement par le feu ou alors si la mort est survenue avant : la calcination aurait alors servi à maquiller un crime. Une autre preuve est apportée par l'analyse du sang de la victime : la mort par brûlure y laisse des traces sous forme de gaz carbonique. On s'en rend compte à l'analyse de l'hémoglobine : alors que certains produits altèrent la couleur du sang normal, c'est-à-dire ne contenant pas d'oxyde de carbone, ces mêmes produits ne changent pas celle du sang infecté du même oxyde, parce que l'oxygène y a été chassé. Une autre méthode, dite «analyse spectrale» parvient à montrer également que le sang contenant de l'oxyde de carbone ne réagit pas à certains réactifs alors que le sang sain, lui, est vite altéré. C'est donc fort de ces résultats de la science que Kockel va soumettre le sang du cadavre calciné à des tests chimiques et à une analyse spectrale. Le sang ne contient pas d'oxyde de carbone, ce qui s'ajoute à l'absence de suie dans les organes respiratoires du corps, absence constatée lors de l'autopsie du cadavre dans la chapelle du cimetière. Voilà des résultats qui laissent supposer que la personne n'est pas morte dans l'incendie de la voiture, mais qu'elle y a été introduite après sa mort. Tetzner aurait-il assassiné un homme, qu'il a mis dans sa voiture puis qu'il a brûlé pour faire croire qu'il s'agit de lui ? Cette mise en scène n'avait qu'un objectif : permettre à sa femme, autrement dit sa complice, de toucher les primes des compagnies d'assurances, sa femme pourrait par la suite le rejoindre et tous les deux jouiraient, impunément du fruit de leur crime ! Mais comme chacun sait, le crime ne paie pas… Kockel va prendre l'affaire à cœur et s'attellera à prouver que Tetzner n'est qu'un vulgaire escroc, doublé d'un assassin ! Mais Kockel veut aller plus loin. «L'inconnu» – c'est ainsi qu'il appelle désormais les restes de celui qu'on veut faire passer pour Tetzner – a subi, au moment de sa mort, des violences, car à l'époque du professeur, on a appris à faire une distinction nette entre les blessures infligées avant la mort et les blessures infligées après la mort. Dans le cas d'une mort violente, des particules de graisse pénètrent dans les vaisseaux sanguins et affluent vers le ventricule droit du cœur, puis passent dans les poumons. Ces particules de graisse, que l'on relève dans l'embolie, bouchent les alvéoles des poumons, provoquant ainsi l'arrêt de la respiration. La mort survient aussitôt par asphyxie. Or, Kockel a bien relevé ces particules de graisse dans les prélèvements des poumons de «l'inconnu». (à suivre...)