Initiative n L'Etat a mis beaucoup de temps pour procéder enfin à l' installation des commissions «indépendantes» qui vont étudier des problèmes vécus par la femme. Le ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, El-Hadi Khaldi, a procédé, hier, à Alger, à l'installation de la Commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation de la conférence-exposition concernant la formation de la femme au foyer et rurale. Cette commission sera composée de plusieurs membres de différents départements ministériels comme ceux de la Solidarité nationale, de l'Agriculture, de la Justice, du Travail… M. Chardou, membre de la commission et représentant de ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnelle, a souligné que l'objectif de conférence nationale qui se tiendra fin janvier 2009 à la Coupole (Alger), aura pour objectif essentiel l'évaluation de l'état d'exécution du programme d'action intersectoriel issu des recommandations de la conférence tenue en mars 2008. Ces recommandations portaient sur l'amélioration de la formation destinée aux femmes au foyer et rurales, le prolongement des délais de formation de 6 mois à une année, la création des espaces de concertation et d'échange entre ces femmes, la création des unités d'artisanat pour encourager ces dernières à commercialiser leurs produits artisanaux, l'augmentation de la valeur des crédits bancaires octroyés aux femmes dans les zones rurales pour monter leurs projets… S'agissant des recommandations qui ont trait à la formation, le ministre a estimé qu'«elles sont respectées et en train de se concrétiser sur le terrain». «Vous savez que quand nous avons lancé en 2004 des cycles de formation au profit des femmes illettrées, au début, il n'y avait que 700 femmes inscrites pour suivre les cours et à cette époque-là; certaines personnes ont jugé que notre programme était un échec. Aujourd'hui, il existe plus de 700 000 femmes qui continuent de suivre différents programmes de formation et nous sommes à 70% dans l'exécution de notre projet», a fait remarquer le ministre devant les membres de la commission et de certains représentants d'association dont la plupart sont des femmes. Le ministre a tout simplement appelé les femmes à s'organiser pour «arracher» leurs droits «confortés» par la révision constitutionnelle. Cependant, le ministre trouve que la question de la promotion de la femme n'est pas une question qui appartient seulement à l'Etat. D'autres acteurs comme les opérateurs économiques et les associations civiles sont appelés à jouer leur rôle pour aider les femmes dans leur insertion sociale.