Expectative n La population locale attend beaucoup de ce projet qui, une fois concrétisé, aura des répercussions positives sur son vécu quotidien. L'introduction d'un matériau révolutionnaire rend du coup l'attente plus courte. La route prévue entre M'cif et Aïn Khadhra (M'sila) sur 23 km sera, en partie, construite en recourant à des matériaux géosynthétiques, ont indiqué les techniciens de l'entreprise Cosider chargée du projet. Selon la même source, l'utilisation de ce matériau s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du ministère des Travaux publics communiquées à l'entreprise par la direction de wilaya du secteur. Une couche géosynthétique de 7 mètres de large sera ainsi placée au-dessous de la chaussée dans sa partie traversant le marais salant où le niveau de l'eau est inférieur au tracé de la route. Cette technique «isole» la chaussée des eaux salines et évite sa «dégradation rapide», ont expliqué les mêmes techniciens qui notent que c'est la première fois que ce procédé sera appliqué sur une distance aussi importante. Dans la partie la plus profonde de la sebkha, des canalisations géosynthétiques seront utilisées pour permettre le drainage des eaux sans qu'elles atteignent la chaussée, a ajouté la même source qui relève que ces deux techniques serviront à la construction de 12 km de cette route dont les 11 autres km situés en dehors de la sebkha, seront réalisés selon les techniques ordinaires. Le coût global du projet est de 1,154 milliard de dinars, ont ajouté les techniciens qui indiquent que la couche géosynthétique a été posée jusqu'à présent sur 2 km et les travaux se poursuivent à un rythme normal grâce à la mobilisation des ressources humaines et des réalisations nécessaires, et seront terminés avant fin 2008. Ce matériau a déjà été utilisé ailleurs en Algérie, mais «jamais sur une section de route aussi longue», a affirmé, de son côté, le directeur des travaux publics qui souligne que le suivi du projet est assuré par les techniciens du secteur. La chaussée a été élevée à 1,7 mètre et l'eau saline ne l'atteindra pas même dans le cas d'inondations dites millénaires comme celles de 2007, a assuré le responsable du secteur qui inscrit également l'adoption de cette technique dans un souci de préservation des milieux naturels de cette sebkha classée zone humide d'importance mondiale. Pour les habitants de la région, l'ouverture de cette route contribuera à améliorer les échanges commerciaux entre les deux régions de Boussaâda et Aïn Khadhra ainsi qu'avec la wilaya de Djelfa.