Selon Aouadi Mohamed Saleh, directeur général de la gestion du secteur public marchand au niveau du ministère de l'Industrie , qui s'exprimait à propos du secteur public marchand en Algérie et la privatisation, le ministère de l'Industrie dispose d'une direction générale chargée de la gestion du secteur public marchand, de même qu'elle en assure le développement. A la base, a-t-il dit, quelque 1 200 entreprises publiques avaient été identifiées en 2001, aujourd'hui elles sont au nombre de 1 870. Celles-ci, a précisé le conférencier, ne sont pas régies par une tutelle directe, étant donné que le secteur public marchand est régi par un droit privé. L'ensemble de ces 1 870 entreprises publiques, tous secteurs confondus, est réparti sur 27 Sociétés de gestion des participations (SGP). Selon ce responsable, les missions dévolues à ces SGP ont trait à la gestion, au développement et à l'amélioration des entreprises économiques du secteur public marchand. Cela passe, selon le conférencier, par des accords de partenariat, mais aussi par le biais de la privatisation. Depuis le déclenchement réel du processus de privatisation à partir de l'année 2001, l'Etat a privatisé totalement ou partiellement plus de 400 entreprises appartenant au secteur public marchand notamment du domaine de l'agroalimentaire (huile, sucre…), a déclaré M. Aouadi qui précise que sont aussi considérées privatisées les 69 entreprises qui ont été reprises par les salariés conformément à la loi. L'orateur a indiqué que les SGP discutent et négocient sur les entreprises soumises au processus de privatisation, mais qu'au final c'est le CPE (Conseil des participations de l'Etat) en sa qualité d'institution légale qui est le décideur en dernière instance. A noter que le CPE est composé d'un certain nombre de ministres «importants» présidés par le Premier ministre et qui prend la décision à propos de toute résolution relative à la privatisation.