Près de 480 entreprises publiques économiques sont actuellement touchées par le processus de privatisation. C'est du moins ce qu'a indiqué, jeudi, le directeur général du secteur public marchand au sein du MIPI, M. Mohamed Aouadi, en marge d'une rencontre sur la stratégie industrielle et le nouveau dispositif lié à l'investissement, organisée dans le cadre de la première Foire maghrébine qui se tient à Alger. Celui-ci a, d'ailleurs, indiqué que les entreprises concernées passeront sous la tutelle des Sociétés de Partenariat-Privatisation lesquelles vont se substituer aux Sociétés de Gestion des Participations (SGP). Il est vrai que l'industrie, source principale de richesses, est en ce moment au cœur de grands débats. Aussi, la stratégie industrielle doit servir à satisfaire les ambitions nationales en mettant sur les rails l'appareil productif de la compétitivité, de l'innovation et de la croissance. C'est, dans ce sens, que le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements a initié un vaste chantier pour la réorganisation de l'administration du secteur. Il faut savoir que le secteur industriel doit se redéployer autour de quatre catégories d'entreprises : les sociétés économiques de développement (SED), considérées comme les futurs fers de lance de l'économie nationale, les sociétés de promotion industrielle (SPI), les sociétés de promotion de partenariat (SPP) et une société de traitement d'entreprises insolvables. Quant aux entreprises, dont les activités ont été reconnues non porteuses, feront l'objet de privatisation. A ce propos, M. Mohamed Aouadi, a ajouté que les différentes études relatives à la création de 13 Sociétés économiques de développement (SED), prévues dans le cadre de la stratégie industrielle, sont en cours de préparation par les services du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), a indiqué, jeudi, un responsable auprès de ce ministère. "Nous avons identifié 13 secteurs comme étant très porteurs qui seront organisés autour des SED", a-t-il précisé, et d'ajouter que les études de maturation, d'identification de périmètres ainsi que les business plans (études de faisabilité) relatives à ces futures sociétés sont actuellement en cours de préparation par une division spéciale mise en place par le ministère, a-t-il ajouté. Les 13 secteurs recensés portent, entre autres, sur le BTPH, la pétrochimie, l'industrie pharmaceutique, l'industrie mécanique et automobile. Il faut savoir aussi que les 13 nouvelles sociétés créées seront appelées à jouer un rôle important dans les pôles de compétitivité. Une orientation qui vise, entre autres, à les regrouper sous forme de conglomérat d'entreprises activant dans des filières homogènes. Dans un passé récent, les responsables du MIPI avaient cité en exemple la fusion des entreprises Asmidal, Sotranime et Somiphos, toutes trois regroupées dans une société de développement économique (SED). Il y a aussi le cas de l'ENIE qui va absorber un certain nombre d'entreprises pour constituer une SED chargée de la production de composants et d'appareils électroniques. A noter également que les grands groupes comme Air Algérie, Saidal, Cosider et SNTA évolueront en sociétés de développement sans subir de restructuration organique. Quant aux SPI, celles-ci relèvent des secteurs comme la construction navale et de l'industrie des technologies de l'information.