Les 13 sociétés économiques de développement que l'Etat envisage de mettre en place seront organisées autour d'entités existantes, entre autres Saidal dans la pharmacie, Air Algérie dans le transport aérien, Entmv dans le transport maritime de voyageurs, Snvi dans les véhicules industriels, les entreprises du ciment et ENI dans l'électronique. Des responsables du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (Mipi) ont dévoilé jeudi les grandes lignes de la nouvelle architecture de gestion des participations de l'Etat dans le secteur public marchand, en l'absence du ministre, “pourtant présent dans la matinée” dans le salon de la salle des conférences de la Société des foires et exportations. Sur l'invitation adressée à la presse, il y était clairement souligné que la conférence sur “la nouvelle stratégie industrielle et le nouveau dispositif lié aux investissements sera animée par M. Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements”. Du coup, l'assistance s'est d'ailleurs interrogée sur les raisons de cette absence. “Il (le ministre, ndlr) a quitté précipitamment le salon de la salle des conférences, après qu'il eut reçu un coup de téléphone”, nous a informés une source. Cela n'a pas empêché le déroulement de la conférence-débat animée par Mohamed Ould Mohammedi, directeur général du développement industriel, Mohamed Aouadi, directeur général du secteur public marchand, et Mansouri Abdelkrim, directeur général de l'Andi. “Les différentes études relatives à la création de 13 sociétés économiques de développement (SED), prévues dans le cadre de la stratégie industrielle, sont en cours de préparation”, a annoncé M. Ould Mohammedi, directeur général du développement industriel, précisant que “le travail n'est pas encore achevé”. “Les études de maturation, d'identification de périmètres ainsi que les business plans relatifs à ces futures sociétés sont actuellement en cours d'élaboration”, a ajouté M. Aouadi, directeur général du secteur public marchand. Les SED que l'Etat envisage de mettre en place seront organisées autour d'entités existantes. Il s'agit, entre autres, de Saidal dans la pharmacie, d'Air Algérie dans le transport aérien, de l'Entmv dans le transport maritime de voyageurs, de la Snvi dans les véhicules industriels, des entreprises du ciment et de l'ENI dans l'électronique. Ces champions seront accompagnés par le gouvernement dans leurs programmes d'investissement. Le gouvernement prévoit également la création de quatre sociétés de promotion industrielle (SPI). Ce sont des sociétés qui seront organisées autour d'activités embryonnaires ou à créer ex nihilo. Elles vont s'appuyer sur des entreprises existantes. Elles vont jouer le rôle de catalyseur pour développer une nouvelle activité dans l'automobile, les technologies de l'information et de la communication, l'industrie sidérurgique, la réparation et la construction. L'Etat souhaite relancer l'activité sidérurgique par la mise en place de nouveaux projets neufs. “Beaucoup d'opérations sont actuellement en cours”, a indiqué M. Ould Mohammedi. S'agissant de la réparation et de la construction navales, le directeur général du développement industriel au Mipi estime qu'“il est possible de s'appuyer sur l'entreprise de construction navale”. Le gouvernement prévoit aussi la mise en place de sociétés de promotion industrielle qui vont se substituer aux sociétés de gestion des participations et qui auront dans leur portefeuille les entreprises, environ 480, concernées par le partenariat et la privatisation. La stratégie industrielle s'appuie également sur une politique spatiale, des régions ont été identifiées pour abriter des zones de développement industriel intégrées. Au-delà du redéploiement industriel et de la politique spatiale, le ministère compte lancer une vaste opération de mise à niveau, qui toucherait 2 500 entreprises sur cinq ans, à raison de 500 entreprises par an. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a exposé, le 19 novembre dernier, aux représentants des entreprises privées, la nouvelle politique de mise à niveau des entreprises privées. Meziane Rabhi