Annoncé par le ministre de l'Industrie et du Développement des investissements, M. Temmar, il y a quelques mois, le projet de créer 13 grandes sociétés nationales commence à prendre forme. Selon les dires du directeur général du secteur public marchand, M. Mohamed Aouadi, les études de maturation, d'identification de périmètres ainsi que les business plans (études de faisabilité) relatives à ces futures sociétés sont actuellement en cours de préparation par une division spéciale mise en place par le ministère de l'Industrie. «Nous avons identifié 13 secteurs comme étant très porteurs qui seront organisés autour des SED», a souligné M. Aouadi qui rappelle que les secteurs concernés sont, entre autres, le BTPH, la pétrochimie, l'industrie pharmaceutique, l'industrie mécanique et automobile et le tabac. Le responsable du secteur public marchand, qui s'exprimait en marge de la première Foire maghrébine qui se tient à Alger, explique que «c'est la stratégie industrielle qui a identifié ces secteurs», ajoutant que «l'Etat ne peut pas laisser tomber ces secteurs considérés comme très porteurs, puisque ni les privés ni les étrangers ne sont venus». Et c'est dans cette logique que «les pouvoirs publics ont décidé de les organiser autour de sociétés nationales», soutient M. Aouadi. Le responsable a également expliqué que des entreprises activant dans d'autres secteurs seront prises en charge dans un autre cadre. La stratégie industrielle, dont le projet avait été débattu lors des assises nationales sur l'industrie en février 2007, rappellent les responsables, prévoit la création de deux autres types de sociétés : les sociétés de promotion industrielle (SPI) et les sociétés de partenariat-privatisation (SPP). Les SPI relèvent des secteurs comme la construction navale et l'industrie des technologies de l'information. Quant aux SPP, elles vont se substituer aux sociétés de gestion des participations (SGP) pour les entreprises concernées uniquement par le programme de partenariat et de privatisation, actuellement au nombre de 480, selon M. Aouadi. De son côté, le directeur de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), M. Mansouri, a fait le bilan de son organisme depuis 2002. Il a indiqué qu'entre 2002 et 2007, «l'ANDI a enregistré pas moins de 45 000 projets d'investissement, dont 80% nationaux et 20% étrangers». Il a affirmé en outre que de grands projets d'investissement, évalués à 45 milliards de dollars, sont en discussion au niveau de cette agence. M. Mansouri, dans une brève intervention, a également mis en valeur les nouvelles mesures mises en place, à l'exemple de l'étude des dossiers dans un délai ne dépassant pas 72 heures alors qu'il était de 60 jours, afin d'inciter les investisseurs. S. B Foire maghrébine : «Un pas important vers la création d'un marché commun»«C'est un pas important vers la création d'un marché commun qui constitue un des instruments de l'unité maghrébine.» C'est en ces termes que le SG de l'UMAM. Habib Ben Yahia, a qualifié la première Foire maghrébine qui se tient à Alger. Cette manifestation exprime «la volonté des opérateurs économiques des pays de la région de construire un partenariat inter-maghrébin basé sur la complémentarité et l'échange de bénéfices», soutient-il, estimant que le secteur privé peut contribuer amplement à l'émergence d'une complémentarité entre les pays du Maghreb. Cette foire, pour rappel, inaugurée mercredi dernier par le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaaboub, se poursuivra jusqu'au 1er décembre prochain. Elle réunit 267 exposants, dont 189 entreprises algériennes (147 privées et 42 publiques), 35 libyennes, 32 marocaines et 11 tunisiennes. S. B.