Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé, hier, dimanche, avoir autorisé son parti à déposer un «amendement constitutionnel» afin de permettre sa réélection, se déclarant «prêt» à gouverner «jusqu'en 2021». «Je donne mon autorisation au Psuv (le Parti socialiste unifié du Venezuela) et au peuple vénézuélien pour lancer le débat et les actions pour obtenir cet amendement constitutionnel et la réélection du Président», a déclaré M. Chavez. Le dirigeant vénézuélien, qui fêtera, jeudi prochain, les dix ans de sa première élection à la tête de cet Etat pétrolier, doit, en principe, quitter le pouvoir en 2013, l'actuelle Constitution lui interdisant de se représenter. «Je suis prêt à être avec vous, si Dieu le veut et me donne la santé, jusqu'en 2019, jusqu'en 2021», a clamé M. Chavez, qui assistait à la cérémonie d'investiture d'un maire d'un quartier à Caracas. Après les élections régionales du 23 novembre dernier, le chef de l'Etat avait annoncé que le Psuv étudiait la possibilité de présenter en 2009 un projet de révision constitutionnelle permettant sa réélection indéfiniment. Le parti gouvernemental avait remporté une victoire en demi-teinte à ce scrutin local, gagnant dans la plupart des Etats, mais essuyant des défaites dans les plus peuplés et les plus riches, ainsi que dans la capitale. Une précédente tentative de refonte constitutionnelle, qui visait à permettre la réélection un nombre indéfini de fois du président, a déjà été rejetée par référendum en décembre 2007. Il s'était agi du premier revers électoral de M. Chavez.