"Désolation" L'athlète australienne Cathy Freeman a préféré mettre fin à la carrière qui a fait d'elle un symbole national en 2000 avec son titre olympique conquis devant son public. En remportant le 400 m des JO de Sydney, Cathy Freeman avait, en effet, été la première Australienne aborigène à devenir championne olympique quelques jours après avoir eu l'honneur d'allumer la vasque des Jeux. Plus que la victoire dans une épreuve où sa principale rivale, la Française Marie-José Pérec, avait jeté l'éponge sans courir, l'image qui reste est celle d'une femme rayonnante portée par 110 000 personnes qui hurlent de bonheur en la voyant pénétrer dans le stade Olympique vêtue d'une combinaison blanche. En 1992 déjà, elle avait été la première Aborigène à représenter l'Australie aux JO avec un tour sur 400 m, 10 ans après avoir débuté sur les pistes. Mais pour sa première participation aux JO à Barcelone, elle chute en quarts de finale. Ce n'est que deux ans plus tard que le public australien la découvre vraiment avec deux médailles d'or (200 et 400 m) des Jeux du Commonwealth (1994). Fière de ses racines, la championne effectue alors deux tours d'honneur en portant le drapeau aborigène, un geste qui lui vaudra les foudres de l'entraîneur national, Arthur Tunstall. En 1996, Cathy Freeman termine deuxième du 400 m olympique, derrière Pérec, et brandit le drapeau australien, blessant cette fois-ci la communauté aborigène. Un an plus tard, elle est la première athlète australienne à remporter l'or mondial sur 400 m. Elle réconcilie tout le monde en effectuant un tour d'honneur avec les deux drapeaux dans les mains.