Condamnation n La politique d'Israël «s'assimile à un crime contre l'humanité», selon un expert de l'ONU sur les droits de l'homme dans les territoires palestiniens. Dans un communiqué, cet expert, Richard Falk, a appelé, hier, mardi, les Nations unies à mettre en œuvre la norme reconnue de «la responsabilité de protéger une population civile qui est punie collectivement par des politiques qui s'assimilent à un crime contre l'humanité». Dans le même sens, il semble que c'est le mandat de la Cour pénale internationale d'enquêter sur la situation, et de déterminer si les dirigeants politiques israéliens et les chefs militaires responsables du siège de Gaza doivent être inculpés et poursuivis pour violations du droit pénal international», a poursuivi l'expert de l'ONU. Israël est «la cible d'un flot de critiques de la part de responsables de l'ONU – d'ordinaire prudents – sans précédent depuis l'époque de l'apartheid en Afrique du Sud», a déclaré M. Falk. Il a dénoncé le siège maintenu dans toute sa sauvagerie par Israël contre Gaza, qui laisse à peine passer de la nourriture et du carburant en quantité suffisante pour éviter une famine massive et les maladies. Israël a autorisé, hier, mardi, le transfert de denrées alimentaires et de carburants à la bande de Gaza, où les journalistes étrangers ont été autorisés à pénétrer. Selon un porte-parole de l'armée israélienne, les chargements de 45 camions en denrées alimentaires devaient être transférés ainsi que des quantités de fioul et de gaz domestique. Israël a renforcé le 5 novembre dernier, le blocus imposé à Gaza depuis la prise de pouvoir par le Hamas en juin 2007, en fermant tous les points de passage du territoire. Dans le sillage de cette vague de critiques, L'Egypte a, de son côté, vivement attaqué l'annonce d'une future intensification des relations entre l'Union européenne et Israël. Les Européens ont décidé de multiplier les contacts de haut niveau avec Israël dans le cadre d'un accord qui devrait être adopté en avril 2009, selon une déclaration adoptée lundi dernier à Bruxelles. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a fait part dans un communiqué de sa «stupéfaction». La position européenne «invite à l'étonnement, d'autant plus qu'Israël n'a fait preuve d'aucune ouverture sur le dossier du processus de paix ces derniers temps, au contraire», a-t-il déclaré. «Nous assistons à une accélération de la colonisation, à la poursuite de la construction du mur de séparation et de la politique de resserrement de l'étau sur le peuple palestinien», a ajouté Aboul Gheit. Les Européens envoient «un message indirect aux Israéliens, disant qu'ils disposent d'un chèque en blanc pour poursuivre leur politique négative aux conséquences catastrophiques sur le processus de paix», a encore dit le ministre. La coopération renforcée entre l'UE et Israël doit notamment se traduire par trois réunions annuelles au niveau des chefs de la diplomatie.