Exemple n Avec la qualification de notre sélection nationale militaire au Mondial de cette catégorie, qui se déroulera en 2009 au Brésil, après avoir échoué en finale face au Cameroun, le football algérien s'efforce de s'éveiller et de revenir sur la scène internationale. Pour ceux qui n'ont pas vécu à cette époque ou qui ont rangé depuis bien longtemps leurs livres d'histoire, on leur rappellera que la première consécration officielle du football algérien a été l'œuvre de la sélection nationale aux jeux Méditerranéens de 1975 d'Alger qui n'était autre que l'équipe militaire que drivait le légendaire Rachid Mekhloufi. Quelque peu remaniée et intégrant des joueurs «civils», cette même équipe avait enchaîné avec un succès aux jeux Africains de 1979, toujours à Alger, avant de se qualifier, pour la première fois, aux jeux Olympiques de Moscou en 1980. La suite sera une finale perdue à la CAN au Nigeria, toujours en 1980 face au pays organisateur puis les Coupes du monde 1982 et 1986 en Espagne et au Mexique avant la grande consécration de 1990 avec la CAN qui reste le seul trophée majeur gagné par une sélection algérienne. C'est dire que lorsque le sport militaire, comme le sport algérien d'ailleurs, fonctionnaient bien, les résultats étaient inéluctablement toujours au bout. La sélection algérienne a, pour rappel, buté en finale sur le champion en titre, le Cameroun, en s'inclinant aux tirs au but (3 à 4), après un nul vierge sanctionnant les débats entre les deux équipes, samedi à Kampala, capitale de l'Ouganda. Les hommes de Kamel Kaci-Saïd avaient réussi à passer le premier tour en engrangeant quatre points (victoire sur l'Afrique du Sud 5 à 1, défaite face au Cameroun 0 à 2 et match nul contre la Gambie 2 à 2). En demi-finales, les Algériens qui représentaient la zone Afrique du Nord, ont pris le meilleur sur l'Ouganda, pays organisateur, (2 à 0) avant de quitter la Camefoot-2008 avec les honneurs, mais surtout avec leur ticket pour le Mondial militaire qu'abritera le pays des dieux du football en juin prochain. Malgré la déception, le très dynamique général Megdad, qui accompagnait la sélection à ce tournoi final, n'a pas omis de souligner le travail fait jusqu'ici et les moyens mis à la disposition du staff technique pour préparer comme il se doit cette compétition, d'autant que la composante de cette équipe est issue des championnats de Nationale Une et de la Super DII, voire de quelques clubs de l'Interrégions. À l'image du buteur Hichem Aouad (4 buts), qui n'est autre que le pur produit de l'Académie de l'Arba et d'autres de ses coéquipiers qui devraient poursuivre leur aventure au sein de l'équipe nationale A' (ou B) dont sa devancière avait raté la qualification à la première CAN des amateurs qui se déroulera en Côte d'Ivoire en 2009 dans des conditions lamentables (une préparation bâclée et un staff provisoire). Sans faire trop de bruit, les «bidasses», eux, ont montré la voie en accomplissant un parcours honorable après une bonne préparation ponctuée par un stage inédit du côté de Tamanrasset qui a permis aux joueurs de se familiariser avec les conditions du continent. Cela devrait d'ailleurs inciter et donner à réfléchir à d'autres sélections et clubs appelés à représenter le pays en Afrique, au lieu d'aller, par ces temps de crise, casquer des euros chez nos voisins ou en Europe lors de stages dont l'intérêt ou les bénéfices ne sont pas souvent évidents.