L'Algérie est entrée dans une autre histoire en participant au Mondial 2010 dont on ne peut encore prévoir tout l'impact après les beaux matchs qu'elle a disputés. Elle a pris une toute autre dimension mondiale au point où ses joueurs sont courtisés par les plus grands clubs d'Europe. Mais le scénario des épisodes qui vont se succéder se poursuit, et il va y en avoir. Ce qui est sûr, c'est que le plus dur commence pour ces Fennecs qui ont mesuré en trois fois 90 minutes combien l'élite du football mondial se tenait loin d'eux, si loin... Nous n'avons pas envie, ça serait tellement facile, de les accabler ni même de leur reprocher quoi que ce soit. Il y avait deux divisions d'écart entre eux et les autres. Avec Rabah Saadane aux commandes, il n'y a jamais eu de match. Jamais, il n'y eut le moindre spectacle offert par ces joueurs si supérieurs dans leur approche de la compétition et dans leur maîtrise technique. La question aujourd'hui n'est pas de savoir si l'Algérie va poursuivre sur sa lancée en corrigeant ses lacunes ou mérite, pour son jeu et son esprit, de remporter d'autres challenges et de rester dans le sillage des grands. La question est de savoir si les Verts sauront faire face à cette pression née de la dernière Coupe du monde et à sa dimension de formation d'avenir. Sans doute. Nous en reparlerons. On a le temps jusqu'au match amical du 12 août face au pays organisateur de la future CAN 2012. Mais on peut déjà dire qu'il faudra que cette magnifique équipe renforce son attaque, celle-ci étant moins audacieuse, si ce n'est, parfois, totalement absente. La seule question à nos yeux, à l'instant présent, et compte tenu de la tournure des événements prise en Afrique du Sud, où il n'y eut, disons-le, jamais le moindre suspense tant la sentence s'est annoncée dès la première minute, est bien de savoir comment la formation algérienne va gérer ce coup de tempête, comment le président de la fédération si ambitieux va réagir dans les prochaines semaines, comment cette équipe au mental troublé, au physique entamé et de plus en plus bousculée par des adversaires de moins en moins complexés pourra se refaire une santé pour les futures échéances qu'elle n'a jamais aussi peu dominées, pour qu'elle continue demain à aller de l'avant. Si sur le plan résultats, ceux-ci ne sont pas satisfaisants, au plan footballistique, la sélection algérienne a bien donné, et Mohamed Raouraoua et toute son équipe ont réussi leur entreprise de charme. Ils ont gagné des galons. Pour rappel, à la fin de l'année 2004, la sélection algérienne était de plus en plus isolée dans le concert des nations, y compris africaines. Seuls les clubs s'illustraient en participant régulièrement aux compétitions africaines. Aujourd'hui, l'Algérie est dans le concert mondial. Rapidement après, au mois de juin 2009, elle fait sa réapparition sur la scène internationale. Les projets des nouveaux hommes forts du football algérien convainquent les hauts responsables du sport algérien et les instances africaines et mondiales que la transition vaut la peine d'être accompagnée. Deux précieux billets pour prouver la bonne santé de son football Dans le mois qui suit les éliminatoires Mondial-Can 2010 en Angola, la sélection algérienne décroche ses deux billets pour prouver ses bonnes intentions et la santé de son football. C'est par un mercredi après-midi ensoleillé de novembre 2009 à Oum Dormane, au Soudan, vingt trois ans après son retour dans la famille du football international, que l'Algérie atteint le sommet du football mondial et continental africain. Bousculant les pronostics, elle se propulse aux demi-finales de la CAN 2010 pour son retour sur la scène continentale et sa première participation en battant la grande équipe de la Côte d'Ivoire. L'équipe d'Algérie de football, constituée par une sélection des meilleurs joueurs algériens sous l'égide de la Fédération algérienne de football est une véritable surprise. Il y a encore trois ou quatre ans, le pays peinait à développer les clubs et les sélections. On aurait dit que le calvaire n'allait pas finir. Et d'un seul coup, les Algériens se sont qualifiés pour le Mondial en dépassant les Egyptiens qui avaient comme statut «meilleure équipe d'Afrique». Des résultats qui résument bien le parcours de l'Algérie au niveau mondial : vingt-trois ans (1986) que le pays ne s'est pas qualifié pour une phase finale de Coupe du monde de la FIFA. Une trop longue traversée du désert pour cette nation à fort potentiel (33 millions d'habitants dont 70% ont moins de 30 ans). En phase finale d'un championnat africain, les Algériens sont revenus après deux éditions nulles. Les Renards du désert ne sont pas allés en Egypte en 2006, ni deux ans après au Ghana. Cependant, une sélection qui arrive à remonter, après de telles défaites, a dû travailler de manière ardue. Maintenant, son objectif dans l'épreuve africaine en 2012 au Gabon est clair : le titre. Les dirigeants algériens le savent mieux que quiconque : la réussite de l'après-Coupe du monde de la FIFA 2010 dépendra en grande partie de la prestation des Fennecs. Si elle évolue avec confiance et détermination, l'équipe nationale a bon espoir d'égaler ou de battre la meilleure performance du football africain dans l'épreuve suprême. Celle-ci est co- détenue par le Cameroun et le Sénégal, aux quarts de finale des éditions 1990 et 2002. Et le Ghana qui a rejoint dernièrement le lot des géants. La majorité des internationaux actuels évoluent dans les grands championnats, notamment en Angleterre, en Allemagne, en Espagne, en Grèce, en Italie et en France. Le dernier titre des hommes de Rabah Saadane remonte à 1990 avec une victoire en finale de la CAN contre le Nigeria. Le sélectionneur algérien a été rappelé à cinq reprises à la tête de l'équipe nationale et depuis son retour en 2008, il a mené les Fennecs à la Coupe du monde. La sélection algérienne a comme point fort son secteur défensif avec Nadir Belhadj de Portsmouth, Rafik Halliche de Madeira, Madjid Bougherra du Glasgow Rangers et Antar Yahia de Bochum. M. G. Mondial 2014 : le tirage au sort des qualifications en juillet 2011 Le tirage au sort des qualifications au Mondial 2014 se déroulera le 30 ou le 31 juillet 2011 au Brésil, a annoncé le président de la Confédération brésilienne de football (CBF), Ricardo Teixeira, lors de la présentation de la prochaine Coupe du monde, jeudi à Johannesburg. «On espère organiser le tirage au sort de la Coupe du monde 2014 le 30 ou le 31 juillet, mais il faut encore choisir la ville», a dit Ricardo Teixeira lors d'une conférence de presse au stade Soccer City de Johannesburg, où aura lieu dimanche la finale du Mondial 2010, Pays-Bas - Espagne. Habituellement, ces tirages au sort se déroulent à l'automne, deux ans et demi avant le coup d'envoi du tournoi final. Avancer le tirage au sort permet à certaines confédérations, qui en avaient émis la demande, notamment celles d'Asie et d'Océanie, de commencer plus tôt le processus de qualifications. M. G.