Constat n A la veille de son dernier match de la phase aller du championnat de Nationale Une, saison 2008/2009, le Mouloudia d'Alger terminera, à tout casser, au milieu du tableau. Si le président de l'Entente de Sétif Abdelhakim Serrar peut se targuer sans le moindre tabou d'avoir investi des milliards, son équipe domine l'actuel championnat et se dirige, sous toutes réserves, vers son second titre en trois ans, sans compter les deux trophées consécutifs en Ligue des champions des clubs arabe, qu'en est-il du Mouloudia d'Alger où l'on parle déjà, selon des sources proches du club, de 9 milliards de centimes investis rien que pour démarrer l'actuel exercice et qu'un budget est tout prêt pour les soldes d'hiver vu que l'équipe n'a pas donné les résultas escomptés ? Les dirigeants du MCA vont certainement trouver à dire pour expliquer les tenants et les aboutissants de leur gestion et de leur stratégie (s'ils en ont une bien sûr) et d'avouer qu'ils n'ont pas les moyens de Serrar alors qu'à travers leurs déclarations ils ne cessent d'affirmer qu'ils joueront les premiers rôles. Aux dernières nouvelles, le «président» Amrous - parce qu'au Mouloudia il y a toujours une spécificité qui réside en la présence d'un autre président, Djouad pour ne pas le nommer, qui est le bailleur de fonds - aurait exigé au moins la quatrième place, qualificative à une joute régionale. Entre temps, le Doyen s'apprête à vivre un mercato très mouvementé avec le charivari annoncé déjà dans la presse de plusieurs joueurs : nationaux, émigrés et africains. Mais au milieu de tout cela, et malgré les milliards déjà investis et d'autres qui vont l'être, sont venus se greffer les problèmes … d'argent de Hadjadj et de Touré qui incitent à plusieurs interrogations. Les deux joueurs, redevenus indispensables dans l'échiquier de l'entraîneur, se sont même permis une grève légale qui incitera d‘autres joueurs à l'avenir à recourir à un tel procédé. Pour sa part, le technicien français Alain Michel, qui, comme ses prédécesseurs, est en train de découvrir de l'intérieur ce qu'est ce grand club : sans stade, qui s'entraîne «ça dépend où», qui ne paye pas ses joueurs à temps, etc. Et si Hadjadj a fini, semble-t-il, par trouver un terrain d'entente avec ses dirigeants (grâce également à la pression des supporters) et a décidé de reprendre le chemin des entraînements, ce n'est pas le cas de Touré qui est porté sur la liste des joueurs à transférer. Depuis plusieurs semaines, les actuels locataires de Chéraga tentent de trouver un club preneur à l'international togolais, au moment même où ce dernier a retrouvé son niveau et demande seulement à s'épanouir pour encore exploser. Parti dans son pays et dégoûté de surcroît par ce qu'il a vécu au MCA, Touré exige qu'on le paye ou qu'on le libère. Avec deux sons de cloche – celui des joueurs qui réclament leur argent et celui des dirigeants qui affirment avoir payé –, Alain Michel a du mal à cacher son mécontentement, d'autant que Touré sera absent pour le match de demain contre le MC Saïda. Un véritable casse-tête pour Alain Michel qui mise beaucoup sur cette rencontre pour espérer augmenter son capital points à 22 unités et terminer la phase aller sur une bonne note. Continuer à bluffer les supporters…l Y a-t-il vraiment de l'argent au MCA et le club a-t-il réellement les moyens de sa politique ou continue-t-on à bluffer les fans à longueur de saison ? Sans oublier le fait que les dirigeants mouloudéens ont souvent laissé les enfants du club aller faire le bonheur des autres formations, c'est à se demander s'il y a vraiment une politique et une stratégie chez le Doyen. Les Koudri, Amroune, Bouchama et Bedbouda, pour ne citer que ceux-là, sont en train de donner le bon exemple de ce que peut être un pur et bon produit du terroir. Contrairement aux recrutements de Yacef, Touil ou Boulekbache, qui se sont avéré des flops, dénotant par-là le manque de lucidité et de connaissance des dirigeants. Ces derniers, comme d'habitude, promettent de grands changements et surtout du renfort lors de ce mercato d'hiver, qui s'annonce chaud, pour se rattraper et surtout corriger leurs propres erreurs. Qui vivra verra. Pour l'instant, le Doyen continuera à faire l'actualité sur le marché des transferts, sachant qu'Achiou a signé à la JS Kabylie, que Metref a rejoint l'Entente de Sétif, les deux derniers vainqueurs d'un championnat que le MCA n'a plus gagné depuis une décennie.