Après les magiciens, qu'il ramène à la foi monothéiste, Moïse est confronté à Pharaon. Pharaon persiste dans l'erreur. Dieu le châtie alors, ainsi que son peuple, en leur infligeant des malheurs : l'inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles, le sang… Dieu ordonne à Moïse de quitter, avec son peuple, l'Egypte. Pharaon les lance à leur poursuite, à la tête de ses armées. «Nous avons révélé à Moïse : ''Prends la route de bon matin avec Mes serviteurs et frappe dans la mer une voie sèche, sans redouter d'être rattrapé et n'éprouve aucune peur'' Pharaon les poursuivit avec ses armées et la mer les submergea de ses flots…» (Sourate 20, T'â Hâ, v. 77-78). «Nous avons révélé à Moïse : ''frappe de ton bâton la mer !'' et la mer se fendit et chaque versant fut comme une montagne immense. Nous avons engagé ensuite les autres. Nous avons sauvé Moïse ainsi que ceux qui étaient avec lui. Puis Nous avons noyé les autres»(Sourate 26, Les Poètes, v. 63-66). Pharaon et ses armées engloutis, Moïse engage son peuple dans le désert, pour une marche qui va durer quarante années. On rapporte qu'une esclave de l'interprète des rêves, Sa'ïd Ibn al Mussayab, a vu en rêve Moïse au pays de Cham, tenant un bâton et marchant sur l'eau. Elle a informé aussitôt Mussayab de son rêve et celui-ci lui a dit : «Si ton rêve est véridique, il signifie que (le calife) ‘Abd al Malik ben Marwân va mourir.» Comme on lui a demandé à quoi il voyait cela, il a répondu : «Parce que Dieu Très Haut a envoyé Moïse pour réduire les tyrans. Et de tyran, je ne vois que ‘Abd al Malik ben Marwân !» Ce qu'il a dit s'est réalisé.