Confusion Alors que la Syrie officielle conditionne sa participation au dialogue avec Israël, un journal israélien soutient qu?elle est prête à négocier sans conditions. La Syrie est prête à négocier avec Israël sans aucun préalable et pourrait accepter que les pourparlers «reprennent à zéro», a rapporté un sénateur américain au quotidien Haaretz. Selon le sénateur démocrate Bill Nelson de Floride, cité mardi par le journal, le président syrien Bachar al-Assad lui a dit être prêt si Israël insiste à reprendre les négociations «à zéro». Or la position officielle syrienne est qu'elles doivent reprendre au point où elles avaient été interrompues en janvier 2000, ce qui impliquerait qu'Israël accepterait, dès le départ, un retrait de presque tout le plateau syrien du Golan, conquis en 1967 et annexé en 1981. Par ailleurs, l'ambassadeur de Syrie aux Nations unies, Fayssal Mekdad, a déclaré lundi que la Syrie n'était prête ni à «sacrifier ses terres» ni à négocier avec le président israélien. «La Syrie n'est prête, sous aucune circonstance, à sacrifier ses terres et ses territoires», a déclaré l'ambassadeur syrien interrogé par les journalistes. M. Mekdad a également déclaré que la Syrie «ne négociera pas avec le président israélien (car) c'est avec le gouvernement israélien que se trouve le problème». Cette invitation, a déclaré le représentant de la Syrie à l'ONU, n'aura «aucune conséquence» et «il n'y aura pas de paix» tant qu'Israël ne respectera pas les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies lui demandant de se retirer des hauteurs du plateau du Golan. De son côté, le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Proche-Orient, William Burns, a estimé nécessaire lundi de «prendre au sérieux» toute opportunité de relance des négociations entre Israël et la Syrie. «Nous appuyons les efforts pour reprendre les négociations sur le volet syrien et libanais, ainsi que sur le volet palestinien», a déclaré M. Burns «Les Etats-Unis continuent à croire que toute opportunité qui se présenterait (...) doit être prise au sérieux et doit être encouragée», a-t-il ajouté. M. Burns a cependant refusé de commenter le rejet syrien de l'invitation présentée lundi par le président israélien Moshé Katzav à son homologue syrien Bachar al-Assad à visiter Jérusalem pour discuter de la paix.