Préjugé n Les accidents de la circulation sont en hausse. Assez souvent, les auto-écoles sont systématiquement pointées du doigt aussi bien par les pouvoirs publics que par les citoyens. Les directeurs des auto-écoles déclinent toute responsabilité et se disent outrés par «la campagne de dénigrement» visant la corporation et qui se fait beaucoup plus insistante devant la multitude des accidents de la circulation dont sont le théâtre les routes du pays. «Nous ne sommes pas des Messies», défend d'emblée Tahar Latioui. «J'ai la chair de poule à chaque fois que l'on nous annonce à travers les médias la survenue d'accidents de la circulation meurtriers», dit-il. Pour lui, «les responsabilités sont partagées». Et, comme pour étayer ses propos, il cite un exemple de deux accidents meurtriers de la circulation qui s'étaient produits durant la seule journée du vendredi 24 octobre au même endroit dans une wilaya du pays. Selon lui, il n'est pas admissible que deux accidents surviennent dans un même endroit sans que l'on cherche à en connaître les raisons. Pour ce faire, notre interlocuteur préconise que soit mise sur pied une commission pour étudier ce «point noir» et cela est tout aussi valable pour tous les autres endroits à forte prévalence accidentogène. «Mais les citoyens accusent les auto-écoles d'en être à l'origine», s'offusque-t-il. Par ailleurs, notre interlocuteur évoque les réformes qu'aurait engagées le ministère des Transports et relatives au déroulement des examens du permis de conduire. Il dit, à ce propos, n'en avoir eu que des échos, soulignant que le Comité des auto-écoles n'a pas encore été tenu au courant de ces «réformes». Pourtant, Aoudia Ahmed Zineddine s'était énergiquement élevé contre ces réformes et le responsable est allé même jusqu'à menacer d'un débrayage en cas d'entrée en vigueur des nouvelles dispositions. Reprochant au ministère de tutelle de faire dans l'unilatéralisme dans l'élaboration de ces réformes, M. Aoudia avait estimé lors d'une sortie médiatique en août dernier, que les nouvelles dispositions n'étaient ni dans l'intérêt des candidats ni dans celui des gérants des auto-écoles. «Dès septembre, nous allons réunir les représentants des auto-écoles des 48 wilayas pour, éventuellement, décider d'une grève pour nous faire entendre», avait-il déclaré. Mais le débrayage n'a pas eu lieu faute d'avoir rassemblé l'ensemble des directeurs des auto-écoles de tout le territoire national.