Certains formateurs des auto-écoles se livrent à des pratiques illégales et déshonorent la profession », estiment des responsables des auto-écoles. S'exprimant lors d'une réunion du syndicat des auto-écoles tenue, jeudi dernier à Alger, ils pointent du doigt « une minorité » de formateurs qui ternissent, selon eux, l'image des auto-écoles. « Cette minorité rend, avec ses pratiques illégales, les auto-écoles responsables des nombreux accidents de la route », précisent-ils. En faisant ce constat, les responsables des auto-écoles présentent leurs revendications pour que soit améliorée la formation des formateurs et pour avoir, par ricochet, un permis de conduire de qualité. Selon le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des transports, Hadj-Idris Rachid, les premières revendications portent sur l'augmentation du nombre d'années d'apprentissage du moniteur à 5 ans (au lieu de 2 ans actuellement) avant l'ouverture d'une auto-école et l'aménagement des circuits d'examen et d'apprentissage qui manquent cruellement en Algérie. Dans la plate-forme de revendications que le syndicat compte soumettre au ministère des Transports, il y a également une demande d'intégration des manœuvres dans l'épreuve de circulation toutes catégories confondues. Comme exprimé auparavant par les responsables du ministère, les syndicalistes exigent également l'unification de la méthode d'examination dans les 48 wilayas du pays, la révision du délai d'ajournement à une semaine pour les candidats non reçus et la révision de la méthode d'attribution des agréments. « Les demandes concernent aussi la révision à la baisse de l'âge requis pour les catégories C, D et E, l'instauration d'un cahier des charges, la révision de l'âge de la retraite à 60 ans et l'installation d'une commission nationale d'enquête sur les accidents de la route », explique-t-il. Dans les débats, les intervenants ont proposé l'instauration du permis de conduire à points. Ils ont, par ailleurs, critiqué le manque de signalisation routière et la défaillance des éclairages publics. Pour sa part, le représentant du ministère des Transports, Hadj Messaoud-Nacer, a salué cette journée d'étude, qui est un moyen d'enrichir la formation des responsables des auto-écoles. Il rappelle, dans la foulée, que le principal facteur à l'origine de ces accidents demeure l'homme, soit à 90%. « Il y a aussi l'état des routes et la qualité de la formation », a-t-il précisé, tout en insistant sur la nécessité de revoir le code de la route.