Revendication n Les auto-écoles veulent que le nombre de dossiers soumis à candidature ,soit porté à 100. Si les gérants des auto-écoles sont assaillis par des accusations en tout genre, il n'en demeure pas moins qu'ils ont leurs propres contre-arguments à faire valoir tant auprès de la tutelle que de la société. La corporation, selon ses adhérents, patauge dans un environnement marécageux aux mille et une contraintes. Celles-ci sont relatives aux conditions d'exercice d'une profession qui se retrouve prise dans l'étau de la mauvaise gestion, selon les termes des représentants de la corporation. Parmi les points importants soulevés lors de leur rencontre le 25 octobre dernier, figure en bonne place le plafonnement du nombre de dossiers des candidatures par les directions des transports. Ce point, précisément, a suscité une vive réprobation des gérants des auto-écoles qui appellent, par conséquent, à lever ce «blocus». Ils préconisent, ainsi, que le nombre de dossiers soumis à candidature soit porté à 100 par exemple au lieu des 60 autorisés actuellement. L'explication est venue du représentant des auto-écoles de la wilaya d'El-Oued. Selon lui, les 4 655 auto-écoles réparties sur le territoire national enregistrent des pertes considérables en matière de manque à gagner à tel point que beaucoup de leurs gérants ne sont plus en mesure de s'acquitter de leurs redevances vis-à-vis du fisc, payer le loyer, ou encore honorer les frais inhérents à l'entretien de leurs véhicules, etc. Autre préoccupation des auto-écoles : l'absence de circuits adaptés aux examens d'apprentissage de la conduite. Récemment, les candidats aux examens de conduite du secteur de Sidi Yahia, à Hydra (Alger) ont été amenés à passer l'examen dans un circuit situé à Aïn Naâdja et qui sert aussi de terrain de jeu pour enfants. Un autre intervenant de la wilaya de Sétif a déploré que l'Etat les ait privés de l'outil pédagogique et didactique nécessaire à une bonne formation, ce qui n'a pas été sans conséquence sur leur propre formation en leur qualité de «formateurs». Il a noté qu'à Sétif les gérants des auto-écoles sont amenés à acheter par leurs propres moyens, des imprimés qui pourtant portent l'en-tête du ministère des Transports. D'autres intervenants ont soulevé la problématique du délai d'ajournement pour les candidats recalés. Celle-ci d'une durée de 30 jours est jugée excessive. «Elle n'est ni dans l'intérêt des candidats ni des directeurs des auto-écoles», s'est-on exclamé. Un autre problème a été aussi mis en relief par un participant. «Est-ce qu'un gérant d'auto-école mort dans l'exercice de sa profession peut être considéré par les assurances comme victime d'un accident de travail ou alors comme un simple passager ?» L'intervenant a cité le cas d'un directeur d'auto-école mort en compagnie de ses candidats lorsqu'un camion a percuté leur véhicule pendant qu'ils effectuaient leur examen.