Le conseil national des bureaux de wilaya se tiendra au début du mois de juin prochain. Vent de colère chez les gérants d'auto-écoles. Ils estiment que les conditions d'exercice de leur profession sont loin d'être aux normes. Contacté hier à ce sujet, Zineddine Aoudia, le président de la Fédération nationale des auto-écoles affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens, a déclaré que «le conseil national de la Fédération regroupant 36 wilayas s'est tenu le 8 mai dernier pour faire un point sur leur situation et élaborer, de ce fait, un plan d'action afin de sortir de la crise». Ainsi, une demande d'audience a été envoyée au ministre des Transports, dira M.Aoudia. «Si la tutelle ne donne pas de suite d'ici un mois, nous serons obligés de durcir le ton», soutient-il. En réponse à des rumeurs faisant état d'un probable débrayage des auto-écoles, le président de la Fédération nationale des auto-écoles a indiqué que «c'est au conseil national de la Fédération de décider de la grève ou de la journée de protestation bien que nous voulons régler le conflit à l'amiable donc, par la voie du dialogue». M.Aoudia a fait savoir que le conseil national se tiendra au début de ce mois de juin afin de faire le point sur la situation. Selon M.Aoudia, les revendications des gérants d'auto-écoles s'articulent, notamment autour de l'installation d'une commission technique nationale au niveau du ministère des Transports. Cette commission doit inclure la Fédération nationale des auto-écoles afin d'élaborer les décisions relevant du secteur. «Nous demandons aussi d'écourter l'ajournement du candidat ayant échoué à son examen pour une période de moins de 15 jours au lieu d'un mois. Actuellement, l'ajournement du candidat peut aller jusqu'à 42 jours, voire deux mois au lieu de quatre semaines. Le malheureux candidat aura des difficultés à se rattraper pendant ce temps-là. A ce sujet, nous souhaitons que l'ajournement du candidat se fasse sur une période de 15 jours», poursuit-il. Et d'enchaîner: «Nous avons un manque flagrant de circuits bien qu'on prétend avoir quelque 71 à l'échelle nationale, mais on n'a rien vu.» Les auto-écoles accusent un déficit en matière d'examinateurs. A ce titre, M.Aoudia a déclaré que «le nombre d'examinateurs à l'échelle nationale était de 380 pour 4700 auto-écoles en 2008. Ce nombre est revu à la baisse pour arriver à 350 pour 6100 auto-écoles en avril 2010». En clair, il dira qu'«à Alger, nous avons 45 examinateurs pour 400 auto-écoles, à Tizi Ouzou, il y a 6 examinateurs pour 300 auto-écoles, à Tébessa, il y a 2 examinateurs pour 60 auto-écoles, à Oran, nous avons 17 examinateurs pour 200 auto-écoles...». Selon M.Aoudia, «ce manque d'examinateurs va se répercuter également sur le nombre de sessions par mois, et arrêté officiellement à quatre, alors que dans la réalité, seuls deux examens sont organisés mensuellement». Concernant le passage de l'examen du permis de conduire, l'interlocuteur propose que «l'Etat nous fournisse des véhicules et qu'il prévoit une police d'assurance spéciale pour les dégâts occasionnés par un candidat».