Aujourd'hui, on connaît, grâce aux ruines de pressoirs trouvées dans les campagnes et les villes, les régions oléicoles du Maghreb : surtout l'Afrique proconsulaire, mais aussi l'est de l'Algérie, l'ouest (plusieurs pressoirs ont été retrouvés à Cherchell), mais aussi au Maroc. L'art antique nous a conservé de belles mosaïques où l'on peut voir des hommes gaulant des olives. Au Moyen Age aussi, les auteurs arabes évoquent les oliveraies maghrébines. Au IXe siècle, de passage à Sfax, en Tunisie, on signale que les villages sont si nombreux, qu'ils arrivent à se toucher et chacun possédait son propre pressoir. Au XIe siècle, El-Bekri, se rendant de Tunis à Kaïrouan, signale une région, Mudjaffa, où l'olivier est abondant, grâce aux étourneaux qui, chaque année, la survolent, laissant tomber chacun deux olives, cueillies plus loin. Parmi les régions oléicoles, les auteurs médiévaux citent aussi Biskra, qui possédait de nombreux arbres fruitiers, notamment le palmier et l'olivier. Même les guerres et les troubles, notamment ceux liés à l'invasion hilalienne, n'allaient pas remettre en cause la culture de l'olivier. C'est que l'olivier joue un rôle important dans la vie des populations, aujourd'hui encore, dans les campagnes les plus pauvres, l'olivier constitue la seule richesse et chaque famille possède ses réserves d'huile.