Objectif n Le Festival culturel panafricain se révèle également un lieu de l'expression de la culture africaine dans sa richesse et sa diversité. Il constitue un espace de rencontres d'artistes et de gens de culture de tous les domaines et venus de tout bord. Un espace d'échanges et de confrontations d'idées et de perceptions. Le Panaf se veut aussi un acte de renaissance, renaissance devant se passer, outre par une prise de conscience politique, par la culture. Si la deuxième édition du Festival culturel panafricain ne sera certainement pas identique à celle de 1969, elle sera néanmoins une occasion pour l'Afrique de se prendre elle-même en charge, en envisageant d'impulser concrètement son développement culturel dans une dynamique d'échanges fructueux avec les différents pays qui la composent. Le continent noir pourra alors relancer la culture africaine, donc l'identité africaine, à l'ère de la mondialisation, sur de nouvelles bases et selon des moyens adaptés à sa réalité nouvelle. En effet, le développement et l'émancipation de l'Afrique doit passer par le développement culturel. Pas de doute pour cela. Pour ce faire, il est essentiel de multiplier les rencontres, donc les échanges de manière, d'une part, à assurer une dynamique qui, elle, assure une émancipation effective des sociétés, et, d'autre part, à s'inscrire dans une mondialisation bénéfique à tous. Le tout doit être mené dans une logique visant à garantir la renaissance africaine qui, elle, soulignons-le, passe par la renaissance culturelle. Et de ce fait, s'affranchir de la vision culturelle que porte l'Occident sur l'Afrique, vision se limitant à la musique et la danse, donc à des représentations folkloriques, voire à des clichés. Il est à noter que l'Afrique s'est dotée, en 1972, à l'issue de la conférence organisée par l'Organisation de l'unité africaine actuelle Union africaine à l'Ile Maurice, d'une charte culturelle commune à tous les pays africains, dont l'objectif consiste, a priori, et notamment dans le cadre de la coopération, à fixer des objectifs visant à réaliser des actions culturelles, ouvrant alors la voie à d'important financement en faveur d'infrastructures culturelles. Au final, quels que soient le contexte social ou politique dans lequel est ancrée la deuxième édition du Festival culturel panafricain, celle-ci se doit être un moment devant marquer, d'une manière durable, un renouveau de la création culturelle en Afrique. Et pour réussir cette relance, il est fondamental de renforcer, en adoptant une stratégie partagée et efficiente, la collaboration avec les membres de l'Union africaine. Le programme de cette manifestation d'envergure continentale comprend, notons-le, les différentes expressions littéraires et artistiques. Comme il comprend des rencontres axées autour des réalités s culturelles du continent et sur les enjeux liés à la survie de la culture et de l'identité africaines. Il comportera également des animations de troupes folkloriques, un panorama du cinéma africain, des conférences, colloques et séminaires ainsi qu'un salon du livre et des expositions. Le Panaf, pour finir, marquera le lancement d'un projet portant sur la création d'un musée et d'une institution pour la culture en Afrique.