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La culture s'initie à la base
Publié dans Info Soir le 23 - 07 - 2009

Réalité n On parle alors d'excédent culturel. Trop de matière, une multitude de rendez-vous. Cela revient à dire que le comité d'organisation a tablé sur la quantité.
Le grand public n'a affiché le moindre intérêt aux activités initiées, çà et là, dans les musées et ailleurs, hormis l'esplanade de Riad-el-Feth, ou encore les places publiques qui, soulignons-le, ont drainé une foule compacte, y compris des familles.
Le constat que l'on peut faire est que les gens n'ont prêté nulle attention au festival. Tous semblaient bien détachés de l'événement, parce qu'ils étaient happés par d'autres préoccupations notamment d'ordre social et économique. Face à la cherté de la vie ainsi qu'à d'autres maux sociaux, les gens n'avaient pas le goût pour les festivités, et ils n'en avaient que faire, surtout d'un festival qui a englouti des sommes d'argent faramineuses, voire astronomiques. 8 milliards de dinars. C'est le chiffre officiel avancé par Khalida Toumi, ministre de la Culture.
Une telle critique suscitera le courroux et une réaction vive du comité d'organisation du festival, à sa tête la ministre de la Culture. Celle-ci répondra promptement et fortement : «La culture n'a pas de prix», et d'enchaîner : «Si la culture est chère, essayez donc l'ignorance.»
Nous en sommes conscients, et nous ne sommes pas contre la culture ni également pour des dépenses démesurées, alors que le peuple est continuellement confronté à un quotidien de plus en plus difficile. La ministre de la Culture justifie la tenue du Festival panafricain par ce que l'on peut considérer que la culture se révèle comme étant un facteur certain au développement et à l'émancipation de la société, mais le temps d'un festival, l'entreprise d'émancipation et d'éducation culturelle ne peut se faire. Et si cela était le cas, cela ne peut relever que du miracle. Un festival, quelle que soit son ampleur, ne peut provoquer qu'un déclic, une prise de conscience chez certains. Car l'on ne peut prendre sur soi une éducation culturelle en un laps de temps court, puisque celle-ci ne peut se faire au plus haut niveau. Mais bien au contraire, l'éducation culturelle s'initie à la base, c'est-à-dire dès le plus jeune âge, à l'école. La tenue du Festival panafricain est, en outre, justifiée par ce besoin de faire connaître et ressentir la culture africaine. Une telle intention aurait demandé un budget moins conséquent que celui alloué au Panaf, et cela à travers l'organisation de divers rendez-vous annuel, tels que les festivals de théâtre, de musique, de danse, d'art, de cinéma et même à travers des colloques ou des séminaires, rendez-vous s'inscrivant dans la durée et où la richesse et la diversité de la culture africaines seront représentées et mises en exergue.
l La ministre n'a cessé de répéter au cours de ses nombreuses déclarations aux médias que le Festival panafricain a permis de mobiliser un énorme potentiel de ressources humaines et de faire travailler des artistes. C'était bien le cas. C'est vrai que plusieurs artistes algériens ont travaillé, ont gagné un peu d'argent, que le festival a généré des emplois directs et indirects. Mais il se trouve néanmoins que cette vision des choses n'est que schématique. Parce qu'elle ne s'inscrit pas dans la durée. C'est un fait momentané. Le festival, globalement, n'a pas été pensé en termes d'investissement et, en conséquence, de rentabilité. Il a été pensé, sur le plan de l'action culturelle, à court terme. Le Panaf s'est inscrit dans l'événementiel et non pas dans la durée. Ce qui subsiste du deuxième Festival panafricain seulement des souvenirs, des impressions, ou encore quelques contacts qui pourraient renouveler quelques aventures culturelles qu'avait connues le Panaf-2009. Le secteur culturel n'a seulement pas besoin de moyens financiers comme ne cessent de le prétendre certains, mais d'un investissement durable et rentable. Un investissement devant être mené avec soin et avec pertinence. Il ne suffit pas de dépenser des sommes extraordinaires pour financer telle entreprise culturelle ou tel autre projet artistique. Parce que la culture est un secteur qu'il faut entretenir, fructifier pour un rendement meilleur. C'est un secteur qu'il faut penser en terme de projet, projet qui nécessite étude et évaluation.


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