Une demande accrue est de plus en plus exprimée, ces dernières années, concernant les directeurs des ressources humaines par les grandes entreprises, notamment les multinationales exerçant dans notre pays. «Grande société… cherche DRH… conditions ; plus de dix ans d'expérience dans le domaine…. » Des annonces de ce genre sont quotidiennement publiées dans les différents organes de presse. Une situation qui renseigne, d'une part, sur la difficulté éprouvée par les entreprises de grande envergure à trouver un responsable des ressources humaines et, d'autre part, sur le modèle «américain» de management dominant chez un grand nombre d'opérateurs économiques. «Je ne comprends pas pourquoi ces grandes compagnies courent derrière le modèle américain qui a pourtant échoué et les preuves ne manquent pas dans ce sens», estime l'expert international en GRH, Omar Aktouf, rencontré au Forum des ressources humaines organisé récemment à l'hôtel Mercure. Pour notre interlocuteur, la mission «exacte» d'un DRH est celle de mettre à la disposition des employés l'ensemble des moyens requis pour une meilleure performance de l'entreprise ainsi que la gestion des affaires juridiques relatives à l'entreprise et les conflits du travail. «Chez nous, on continue à considérer un DRH comme un policier qui surveille de près les employés. C'est faux et ce n'est pas de cette manière qu'on peut pousser l'employé à être productif», conseille-t-il.