Le marché national du travail connaît ces dernières années une tension des plus accrues en matière de ressources humaines hautement qualifiées et répondant aux exigences des sociétés multinationales. Les profils recherchés existants ne représentent qu'un taux de 5% de la demande exprimée par les opérateurs économiques, selon une étude réalisée à la fin de l'année écoulée. Cette situation est due, d'une part, à la non-adaptation des formations dispensées par les universités aux exigences des grandes entreprises et, d'autre part, à l'attitude « trop pragmatique» des multinationales qui «continuent à courtiser cette minorité», sans fournir d'efforts en matière de recrutement des nouveaux diplômés et leur inculquer la culture de l'entreprise. Principale conséquence : une mobilité accélérée des cadres en quête de meilleurs salaires et de meilleures perspectives d'évolution. Les entreprises et les établissements de formation sont appelés à coordonner leurs efforts pour parer à cette situation, recommandent les spécialistes : les universités par l'adaptation de la formation à la nouvelle mutation économique en introduisant de nouvelles spécialités et les entreprises par le recrutement des cadres juniors ( nouveaux diplômés).