Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a pressé ce samedi au Caire le mouvement islamiste Hamas d'accepter «sans hésitation» le plan égyptien pour un cessez-le-feu. «Nous espérons qu'elle (la délégation du Hamas au Caire) parviendra à un accord sans hésitation» avec les responsables égyptiens, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Des représentants du mouvement islamiste palestinien sont depuis hier en Egypte. La délégation, composée de quatre personnes et dirigée par Ayman Taha et Jamal Abou Hachem, a emprunté le terminal frontalier de Rafah hier soir. Elle doit se joindre à des représentants du bureau politique du mouvement islamiste palestinien en exil à Damas, attendus dans la journée, pour rencontrer le chef des services de renseignements égyptiens Omar Souleimane. Les membres de Hamas doivent faire part de leurs «remarques» à l'Egypte sur l'initiative du Président égyptien Hosni Moubarak pour une cessation des hostilités à Gaza. «La situation ne permet pas de perdre du temps», a poursuivi M. Abbas. L'Egypte travaillera à «aplanir les réserves», selon lui, jugeant que celles-ci ne lui paraissaient pas «substantielles».Cependant, Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas a averti qu' «Il n'y aura acceptation d'aucune (proposition) n'appelant pas à la fin du blocus et à l'ouverture des points de passage». «Pour chaque point, il y a beaucoup de questions et nous avons besoin de clarifications», a-t-il ajouté. Deux membres du bureau politique du Hamas, Emad Al-Alami et Mohammed Nasr, s'étaient déjà entretenus cette semaine du plan de M. Moubarak avec le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleimane. M. Moubarak a proposé mardi un plan de sortie de crise prévoyant notamment «un cessez-le-feu immédiat pour une période limitée», permettant l'établissement de couloirs humanitaires et laissant le temps à l'Egypte d'œuvrer pour un cessez-le-feu «global et définitif». M. Moubarak devait parallèlement recevoir à Charm El-Cheikh le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.