Près de 250 personnes étaient portées disparues, sans grand espoir de les retrouver vivantes, après le naufrage d'un ferry reliant deux îles indonésiennes, un drame qui relance la polémique sur la sécurité des transports dans le plus grand archipel du monde. Le ministre indonésien des Transports a laissé peu d'espoirs lundi matin en déclarant qu'il y avait «peu de chances» de découvrir de nouveaux survivants plus de 24 heures après le naufrage du Teratai Prima. 22 personnes avaient été recueillies, hier dimanche, par des pêcheurs sur les quelques 250 passagers et 17 membres d'équipage. Le ferry de 700 tonnes, géré par une société privée, a coulé en quelques minutes dans la nuit de samedi à dimanche. De fortes vagues de 4 mètres de haut ont déstabilisé le navire, alors que la plupart des passagers dormaient, dont le capitaine et quatre membres d'équipage. Les naufrages ne sont pas rares en Indonésie, un immense archipel de 234 millions d'habitants et de plus de 17 000 îles et îlots, où le ferry est l'un des principaux modes de transport. Cet accident est le plus grave depuis la mort de plus de 400 personnes dans le naufrage d'un ferry pris dans une tempête au large de l'île de Java en décembre 2006.