Résumé de la 7e partie n Verlyn appelle le détective, et lui demande de l'accompagner pour aller récupérer un ordinateur qu'il a laissé au bureau... Je travaille pour toi maintenant ? Voilà ce que j'avais envie de demander : j'étais pas complètement idiot, ce type avait de l'argent à dépenser. Mais je me suis contenté de dire : — Et ton copain, Tête à Clous, il peut pas t'accompagner ? — William ? C'est pas un truc pour lui. (Il a balancé une bonne grosse miette à un merle et il a ajouté :) Si ça se trouve, cette machine est dans la vitrine d'un décrochez-moi-ça à l'heure qu'il est. Ils m'avaient demandé d'apporter mon propre ordinateur, ces radins. — Je vois pas de véritable délit dans tout ça. Il s'est penché en avant, sa poitrine a heurté le rebord de la table. — En fait, pour certains de ces forages en terrain vierge, les installations ne coûtent pas tellement cher. Mais ils rassemblent le plus d'investisseurs possible parce qu'ils pensent déjà à financer le forage suivant. Ils disent qu'ils forent «en terrain difficile», comme s'ils allaient faire des trous sur la lune. C'est comme ça qu'ils s'en sortent quand ils trouvent rien, vous comprenez ? Personne ne peut vraiment leur en vouloir. Le problème, c'est que faire quand on trouve du pétrole, mais pas assez pour payer tout le monde ? Un tas de braves gens mettent leur argent là-dedans, des gens comme mes tantes à héritage, si j'en avais. Et ils se font avoir jusqu'au trognon. Un magnolia jetait des ombres mouvantes sur son visage. J'ai pensé à cet instant qu'une seule chose manquait à ce visage de jeune homme - la jeunesse. — Ça fait trois jours que t'as pas mis les pieds à ton bureau, et maintenant tu veux y aller pour récupérer ton ordinateur ? Verlyn a changé de position sur son siège. — J'ai travaillé pendant plus de cinq ans pour une agence d'intérimaires. Comme ils avaient un poste à pourvoir d'urgence, je me suis présenté. Je sais bien que c'est pas très correct vis-à-vis, des gens de la Mitchell Corp, mais ce qu'ils font est bien pire. Ils savent que je suis furieux. Je veux voir le grand patron. Je pensais que ça serait facile. Ce que j'avais pas pensé, c'est qu'ils m'enverraient un mec avec un couteau. — Celui-là, on n'est pas certains qu'il venait de leur part. — Moi, je le suis. En général, les gens ferment les yeux et passent à autre chose. — Demain j'irai trouver le district attorney. — Ça, tu ferais peut-être bien d'y réfléchir à deux fois. — Quand on est intelligent, on reste pas à remâcher ce genre de saloperies. On avale ou on crache.. — Moi, ce qui me tracasse, c'est ce que je vais pouvoir raconter à Minnie Chaundelle. — Je me mets à votre place. L'ombre d'un sourire est passée sur son visage. (à suivre...)