Aubaine n Le court-métrage devient, ces dernières années, un genre très prisé par les jeunes parce qu'il leur permet de fabriquer l'image en pratiquant le cinéma. Les journées internationales du court-métrage n'ont pas pour ambition de s'inscrire dans un esprit marqué par l'émulation et la compétition entre les réalisateurs, mais d'instaurer une tradition cinématographique en faveur des cinéphiles, un rendez-vous où sont projetés des films comme des documentaires en petit format. C'est donc pour promouvoir le 7e art, voire un genre cinématographique et impliquer en conséquence le public ainsi que les autorités locales dans l'action culturelle, et cela dans un sens plus large où est privilégié la créativité. «Quand l'idée d'organiser des journées internationales consacrées au cinéma, dira M. Madhi, directeur de la direction culturelle de Blida, pour qui ce rendez-vous cinématographique travaille l'image de l'Algérie, nous l'avons immédiatement retenue et nous nous sommes mis au travail sans plus tarder.» Et de poursuivre : «En attendant que ces journées soient institutionnalisées en un festival d'envergure internationale, nous travaillerons de manière à pérenniser l'événement, donc à l'inscrire dans la durée, tout en impliquant dans cette action aussi bien les associations culturelles, les notables que les pouvoirs publics notamment les APC.» Le directeur de la direction de la culture a, ensuite, fait savoir que son institution travaille aussi en sensibilisant les instances concernées à créer un cadre favorable à accueillir l'activité et à l'améliorer pour en faire une action professionnelle. «Car la culture, a-t-il dit, ne peut pas se développer sans infrastructures». M. Madhi a indiqué que son institution est entrée en contact avec les établissements scolaires pour mettre en place des ciné-clubs au sein des écoles. «Il y aura désormais chaque lundi et dans chaque école un ciné-club. C'est une activité qui mérite d'être soutenue et qu'on a appelé le lundi du cinéma. Le but est de projeter un film, d'inviter un réalisateur pour parler de son film ou du cinéma en général. Notre souci est de faire vivre aux élèves le 7e art.» Il est à noter que les organisateurs de ces journées internationales n'ont pas jugé nécessaire d'élaborer une thématique autour de laquelle devrait s'articuler cette manifestation et par laquelle elle se nomme, parce que, selon eux, et dans un premier temps, «ce n'est pas le contenu ou le thème qui nous intéresse, mais plutôt la diversité des langues et des genres, de l'esthétique et de l'imaginaire». Les organisateurs ont fait, par ailleurs, savoir qu'un regard vigilant est posé sur le choix des films retenus pour cette manifestation. «On a observé de la vigilance sur l'aspect religieux ou moral des films», ont-ils dit. Et de souligner : «De ces journées cinématographiques, on veut créer une dynamique et non pas une polémique». Ainsi, les internationales du court-métrage et auxquelles s'ajoute celles de Taghit démontrent l'intérêt accordé au 7e art, notamment à ce genre de cinéma. Car le court-métrage comme le long, est un format en soi et au même titre que ce dernier. Considéré comme étant une école, un lieu d'apprentissage et de formation, le court-métrage devient, ces dernières années, un genre très prisé par les jeunes. Car il leur permet de pratiquer le cinéma, donc de fabriquer l'image. Et il n'y a pas mieux, à défaut d'un réseau de distribution et d'exploitation, qu'un festival ou des journées pour faire voir une production. «Le film n'a d'espace où il est présenté que dans les festivals», diront les organisateurs.