Résumé de la 9e partie n Quand le détective appelle Minnie pour l'informer que lui et son frère allaient passer la voir, elle ne cache pas sa joie... Cet après-midi-là, j'ai fait quelques recherches sur cette entreprise de forage. La Mitchell Corporation accumulait des plaintes contre elle depuis des années. J'ai retrouvé les antécédents judiciaires du directeur général, du président, du vice-président et du directeur des opérations, Guy Grundfest, le type à la figure toute rouge que Verlyn était allé trouver dans son bureau. Le président avait été condamné par un tribunal administratif deux ans auparavant.. Le vice-président avait un casier judiciaire vierge, mais Grundfest, lui, avait deux condamnations pour des agressions, à El-Paso et à Houston, et une pour chèque sans provision du côté de Huntsville. Un nom a attiré mon attention, sans que je sache pourquoi : celui du directeur général : Ray Wayne Wooley. Ray Wayne Wooley. Plus j'essayais de me le sortir de la tête, plus il s'accrochait, comme une sangsue du bayou. Il me restait une heure avant de me préparer pour ce boulot dont j'avais parlé à Minnie. J'ai appelé Stinger. — Tu connaîtrais pas un certain Ray Wayne Wooley ? — Non, absolument pas. — Ça te dit vraiment rien, ce nom ? — Rien du tout. — Bon. Et les boîtes qui forent des puits de pétrole, tu connais ? Verlyn bossait pour une société qui a peut-être fait des affaires assez glauques, mais il a pas l'air tout à fait décidé à lâcher ce qu'il sait. — Faut peut-être qu'il mijote encore un peu dans son propre pétrole. — Je voudrais savoir ce que je peux faire pour empêcher ça. — Tu voudrais surtout retourner chez Minnie Chaundelle pour goûter ses friandises, oui ! J'ai entendu son rire rocailleux et j'ai vu briller ses yeux à l'autre bout du fil. — Bien vu, frère. Mais d'ici-là je tiens pas à ce qu'un abruti s'amuse à découper ce gamin en rondelles. — Attends que je me renseigne. Tu seras au parking des occasions ce soir ? — Oui. Tu peux m'appeler sur mon portable, si tu veux me joindre. — Je sais pas, il se peut que j'aie besoin d'une voiture. Je viendrai peut-être. J'ai appelé un journaliste dont j'avais fait la connaissance à un congrès d'enquêteurs judiciaires dans le temps, un petit Blanc assez minable du nom de Jobar Wilson, mais qui se faisait appeler Buck (familier pour dollar, mais aussi jeune indien, jeune noir, jeune homme de caractère). Il suffisait de le voir pour comprendre à quel point il en avait besoin, mais j'oubliais toujours de lui faire ce plaisir. Il ramait pour pondre un papier sur les orchestres de blues qui devaient se produire au festival du 10-Juin, organisé chaque année pour célébrer le jour où le Texas avait appris la libération des esclaves. Buck, donc, a confirmé ce que m'avait raconté Verlyn à propos des boîtes de forage qui vendaient les puits de pétrole à un trop grand nombre de gens, et qui ne pouvaient pas rémunérer leurs investisseurs parce qu'elles n'en retiraient pas assez d'argent. (à suivre...)