Résumé de la 12e partie n Le détective apprend par Stinger que Minnie est effondrée par la mort de son frère, c'est alors que tout les deux décident d'élucider l'affaire.... Après le dîner on a filé chez Minnie. Une femme du nom d'Ardath Mae y était déjà. Elle avait des fils d'argent dans les cheveux et un air de dévote et j'ai pensé que c'était ça qui rendait Stinger timide tout d'un coup. Ardath Mae a dit que Minnie était sortie avec une autre amie pour s'occuper des obsèques de Verlyn. — Cette petite est complètement démolie. Je me demande comment elle va s'en sortir. J'ai demandé si je pouvais aller chercher quelque chose dans la chambre de Minnie. Ardath Mae a regardé Stinger avant de me répondre d'un hochement de tête. En sortant de la pièce, je l'ai entendue qui disait : — Alors, qu'est-ce que tu deviens, Mister G. ? Ça faisait une sacrée paye, hein ? La chambre de Minnie était pleine de cadres et de vases incrustés de perles et de cosses de noix de pécan, et il y en avait encore des colliers qui formaient un rideau devant la penderie, comme au temps des hippies. Il m'a pas fallu plus d'une minute pour trouver le calepin de Verlyn sous une boîte à chaussures en haut de la penderie. Quand je suis ressorti, Stinger et Ardath Mae étaient tout près l'un de l'autre. J'ai montré à Ardath ce que je voulais emporter et je lui ai demandé d'en informer Minnie. Elle a froncé les sourcils, mais elle a dit d'accord, et j'ai vu sa main lâcher celle de Stinger, qui était cachée dans un pli de sa jupe. De retour chez moi, j'ai posé une bouteille de JW Black sur la table, j'ai pris des verres et un bac à glaçons, des piments forts et des bretzels, et j'ai commencé à lire la liste des actionnaires de la Mitchell Corp à Stinger. Il hochait la tête, buvait une gorgée de whisky, et laissait passer les noms, les yeux à moitié fermés. Il y avait onze noms, avec en face de chacun une somme allant de deux cent cinquante mille à plusieurs millions de dollars. Quand je suis arrivé au neuvième, Stinger a ouvert les yeux. — Répète-moi celui-la ? Houston est riche en pétrole et en clubs pour messieurs seuls - Centerfolds et Baby Dolls, La Nude et Peter's Wildlife, Rleks et quelques dizaines d'autres. Pour trouver celui où nous allions, il fallait savoir qu'il était là. Un cube de faux marbre avec des arches faiblement éclairées. Deux palmiers en façade et pas la moindre enseigne, mais je me rappelais en avoir vu une, ça m'était revenu quand Stinger m'avait demandé de lui répéter ce nom - Barsekian's Lounge. On a trouvé une place au fond du parking. Dans l'ombre, sur le côté, un vigile en uniforme noir était assis dans son cart de golf, aussi immobile qu'une silhouette en carton, et les cercles blancs de ses lunettes lui donnaient l'air d'un personnage de bande dessinée. Une fois dedans, j'ai demandé Mr. Barsekian à un type aux cheveux teints et à la figure comme un bloc de béton. Bloc de Béton nous a examinés de la tête aux pieds et vice versa, nous a demandé nos noms, et s'est fondu dans la foule. (à suivre...)