Taux n 58.2% des jeunes scolarisés ne pratiquent aucune activité sportive, a révélé une enquête réalisée en août 2007 au niveau de 14 wilayas. Les Algériens ne sont pas «très sport» de leur propre aveu. Même s'ils sont conscients de ses bienfaits, ils sont peu nombreux à le pratiquer pour diverses raisons. «Le sport ? C'est bien, mais on ne le pratique pas malheureusement», ont reconnu la plupart de ceux que nous avons interrogés à ce propos. Il suffit d'ailleurs de faire un tour au niveau des quartiers et autres villages et douars pour constater de visu que l'activité sportive n'a plus la cote. Les matches de football qui s'y déroulaient chaque jour que Dieu fait, sont de plus en plus rares. Les séances de footing qui, jadis, attiraient beaucoup de monde, surtout les week-ends, ne sont plus qu'un vieux souvenir. Certes, le sport compte toujours des pratiquants, mais ils sont de moins en moins nombreux. Selon une enquête réalisée en août 2007 par le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (Ceneap) dans 14 wilayas, 58.2% des jeunes scolarisés ne pratiquent aucune activité sportive. Quand on sait que l'enseignement de l'éducation physique et sportive (EPS) est obligatoire pour tous les élèves «depuis le début de la scolarité jusqu'à la fin de l'enseignement secondaire », il y a de quoi s'inquiéter et se poser des questions. Une chose est certaine en tout cas : les résultats de cette enquête traduisent «un marasme certain qui prend ses racines dans toutes les crises vécues par notre pays depuis les années 1980», a commenté le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hachemi Djiar, dans un discours prononcé lors de la rencontre gouvernement-walis qui a eu lieu en octobre 2007 au palais des Nations, au Club des Pins à Alger, et qui a été consacrée exclusivement au dossier de la jeunesse. A Alger par exemple, ils sont moins de 250 000 entre licenciés et amateurs à pratiquer régulièrement une activité sportive sur une population de plus de 4 millions d'habitants. Pourtant, ce ne sont pas les infrastructures qui manquent, selon les pouvoirs publics. Leur nombre ne cesse d'augmenter d'année en année. De plus, et de l'avis des médecins, l'exercice physique est le meilleur moyen de prévenir et de lutter contre le mal du siècle qu'est le stress qui touche les habitants des grandes villes en particulier. Alors, à quel niveau se situe le problème ?