Le nouveau président américain a envoyé, hier, mercredi, un signal fort de sa volonté de paix au Proche-Orient en téléphonant à plusieurs dirigeants de la région, à laquelle sa secrétaire d'Etat Hillary Clinton va pouvoir consacrer ses efforts après avoir été confirmée au Sénat. Pour sa première journée de travail à la Maison-Blanche, Obama a appelé le président égyptien, le Premier ministre israélien, le roi Abdallah II de Jordanie et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, quelques jours seulement après la fin de trois semaines de combats dans la bande de Gaza. Le nouveau président a exprimé «son engagement à œuvrer activement à la paix israélo-arabe dès le début de son mandat et pour espérer qu'ils poursuivent leur coopération avec les Etats-Unis et qu'ils conservent leur rôle dirigeant», a rapporté son porte-parole Robert Gibbs. Durant le conflit à Gaza, Obama s'était gardé d'intervenir publiquement, expliquant qu'il ne devait y avoir à Washington «qu'un seul président à la fois». Il avait toutefois assuré qu'il aurait «beaucoup de choses à dire sur le sujet dès son arrivée à la Maison-Blanche». Parallèlement, la nouvelle équipe gouvernementale se mettait en place, remplaçant une administration Bush souvent accusée de s'être désintéressée du Proche-Orient et d'avoir aveuglément relayé les positions d'Israël. Sur place, l'Autorité palestinienne s'est réjouie de l'appel téléphonique de Obama, assurant que son président Mahmoud Abbas avait été le premier dirigeant étranger contacté par le nouveau président américain. Selon le porte-parole de Abbas, Nabil Abou Roudeina, Obama «a affirmé qu'il déploierait tous les efforts pour parvenir le plus rapidement possible à la paix», et que «son administration allait travailler avec le président Abbas pour bâtir les institutions palestiniennes».