Mesure n Les hôpitaux seront bientôt dotés de systèmes de stérilisation et de nettoiement des mains et des souliers. L'hygiène dans le secteur de la santé, notamment dans les structures hospitalières, sera «la priorité des priorités» du département du Dr Saïd Barkat. Ce dernier a appelé les cadres de son secteur à veiller à prendre en charge cet aspect au niveau des différents services médicaux à même d'offrir des soins de qualité à nos patients. Intervenant, hier, lors de l'ouverture des travaux des 13es Journées médico-chirurgicales au CHU de Béni Messous, le Dr Barkat a annoncé l'introduction de certaines mesures d'hygiène afin de mettre fin aux maladies nosocomiales de plus en plus inquiétantes en Algérie. Il s'agit, en l'occurrence, de la mise en place de systèmes de stérilisation et de nettoiement des mains et des souliers à l'aide d'appareils spéciaux qui seront disposés au niveau de chaque service opératoire, et ce, à travers l'ensemble des hôpitaux du pays. Les sanitaires seront également contrôlés par les services du ministère. «J'enverrai des inspecteurs, et tout service où les toilettes ne fonctionnent pas, sera fermé», menace-t-il. Et d'ajouter : «Il est inadmissible d'avoir un service d'urologie sans toilettes pour les malades et les médecins résidents.» Le conférencier fera savoir, par ailleurs, que son département a chargé différentes commissions composées aussi bien de professeurs (praticiens) que d'administrateurs du secteur pour examiner les différents aspects liés à l'organisation au sein des structures de santé. «On a créé beaucoup de commissions qui sont en train de travailler pour améliorer la prise en charge des malades non seulement en termes d'hygiène mais aussi dans l'accueil, la cuisine et le comportement avec les malades», a-t-il indiqué. Le premier responsable du secteur expliquera que l'acte médical, même s'il est déterminant, doit être accompagné par d'autres services susceptibles de conforter le malade. Outre l'aspect hygiène, le représentant du gouvernement a mis l'accent sur le chapitre «formation et encadrement des résidents». «On a fait de nos CHU de véritables dispensaires. C'est honteux», s'est-il insurgé. A ce propos, l'orateur rappellera le rôle des CHU par le passé dans la formation d'éminents praticiens dans l'ensemble des spécialités existantes. En revanche, aujourd'hui, le nombre de maîtres assistants et surtout de spécialistes est presque insignifiant. Je n'accepterai plus que nos médecins partent à l'étranger pour servir de cobayes aux étudiants des autres pays», dira-t-il. Le premier responsable de la santé a insisté auprès de la communauté de son secteur sur la nécessité d'extirper le sous-développement de leurs têtes. «Le sous-développement commence par le manque d'hygiène», note-t-il. Concernant la formation, le conférencier a appelé à former en quantité car un programme de construction de 700 nouvelles structures aura besoin d'un nombre important de spécialistes. «Formons en quantité, la qualité viendra», assure-t-il. A noter enfin que ces Journées d'études se veulent, d'après le Pr Djemli, «un mode de référence au moins» pour les problèmes que vit la communauté médicale. L'objectif étant, entre autres, de développer le partenariat avec les spécialistes des autres hôpitaux, notamment ceux de l'intérieur du pays et du Sud qui n'ont pas tous les moyens pour fonctionner efficacement. S'agissant des thèmes abordés, ils tournent autour des sujets liés à l'apnée du sommeil, la gestion du risque professionnel en milieu hospitalier, les urgences en odontostomatologie et le lymphome gastrique.