La direction de l'action sociale (DAS) de Tipaza a organisé, hier, à la salle omnisports de Tipaza, une journée d'information et de sensibilisation contre le travail des enfants. Le directeur de l'action sociale, Abderezak Berima, a rappelé qu'il ressort d'une enquête réalisée par la commission intersectorielle pour la prévention et la lutte contre le travail des enfants, que sur 28 840 travailleurs contrôlés à travers 3 853 entreprises, il a été découvert que 156 sont des enfants âgés de moins de 16 ans, représentant un taux de 0,56 % du nombre global des travailleurs. Lors de son intervention, l'inspecteur du travail a cependant affirmé, hier, que le nombre d'enfants qui travaillent à Tipaza était minime et qu'il ne s'accentue généralement que lors de la saison estivale. Il estime d'ailleurs que le nombre est en baisse. Après avoir défini ce que voulait dire «le travail des enfants qui est une forme d'activité économique exercée par des enfants privés de leur honneur et de leur phase d'innocence, touchant aussi leur développement naturel, corporel et psychologique», le directeur de l'action sociale a tenu à rappeler à l'assistance les différentes lois en faveur de la protection de l'enfance dont l'accord (138) concernant l'âge minimum du travail et la déclaration des droits de l'enfance. M. Berima s'est désolé de l'absence de certains acteurs importants dans ce domaine qu'il avait pourtant sollicités dont des entreprises privées et publiques, le mouvement associatif, les familles et les enfants. L'assistance était quand même importante par son nombre et différents intervenants ont pu arriver avec les représentants de la DAS à des recommandations pour cette journée de sensibilisation. Ils ont insisté sur l'implication massive des familles et des parents dans la lutte contre le travail des enfants, leur sensibilisation, au niveau notamment des cycles moyen et secondaire, et la coordination entre les secteurs. Il a également été proposé la réduction de l'âge requis pour la formation professionnelle à 13 ans pour les enfants qui quittent précocement l'école. Le droit de l'enfant à la protection contre toute forme d'exploitation économique s'avère de plus en plus important, a été expliqué au grand public qui doit, lui aussi, s'impliquer pour endiguer et éradiquer ce phénomène sous toutes ses formes d'exploitation.