Résumé de la 4e partie n La reine met au monde une fille et, comme prévu avec sa nourrice, elle la cache et lui substitue un garçon acheté à quelque paysanne. Tandis que le roi, déçu par le prince, cherche à prendre une seconde épouse pour avoir un autre héritier, la fille de la reine, grandit, chez la nourrice qui, pour veiller sur elle, a quitté le service de la reine. Elle est d'une grande beauté et d'une grande intelligence. La nourrice, qui s'occupe d'elle comme s'il s'agissait de sa fille, l'entoure de soins, mais elle se garde de lui révéler la vérité sur ses origines.De temps à autre, elle l'emmène au palais où sa mère peut la voir. «Ma mère, dit-elle à la nourrice, comme la reine est bonne avec moi ! A chaque fois qu'elle me voit, elle me comble de cadeaux ! — Tu l'as dit, ma fille, c'est une femme très bonne ! — Le roi par contre me semble un homme très dur ! — Il l'est, ma fille. Mais il faut reconnaître qu'il dirige un royaume et qu'il doit faire preuve de fermeté pour que l'ordre et la sécurité règnent.» Les années passent, le roi a pris plusieurs épouses mais aucune ne lui donne d'autre enfant mâle. Et lui ne se résout toujours pas à se faire remplacer un jour par le fils qu'il a : un garçon toujours indolent et sans envergure ! Un jour, alors qu'il est parti à la recherche d'une épouse, il passe devant la maison de l'ancienne nourrice de sa femme. La princesse, sa fille, qui revient de la fontaine avec une cruche pleine d'eau, le croise. Elle a maintenant seize ans et c'est déjà une femme accomplie ; bien qu'elle porte des vêtements grossiers, elle est d'une grande beauté... Le roi la regarde, troublé. «Qui es-tu ? lui demande-t-il. — J'habite dans cette maison, avec ma mère», dit-elle. Elle a reconnu le roi mais lui, qui l'a juste entrevue une ou deux fois, quand elle était enfant, ne se rappelle pas d'elle. «Je veux voir ton père, dit-il. — Hélas, dit-elle, il n'est plus de ce monde... — Alors, je veux voir ta mère !» La jeune fille appelle la nourrice. Elle reconnaît le roi mais lui l'a oubliée. Il est vrai qu'elle a quitté le palais il y a longtemps et qu'il n'a plus eu l'occasion de la voir. «Cette jeune fille, lui dit-il, elle dit qu'elle est ta fille ! — Oui, dit la nourrice. — Alors, je veux l'épouser !» La nourrice s'écrie, horrifié : «Ce n'est pas possible, majesté ! — Me désobéirais-tu ? dit le roi en colère. Prépare-la, j'enverrai dans quelques jours sa dot et nous célébrerons le mariage !» (à suivre...)