Calendrier n Lors de l'AGO de la FAF, tenue mercredi dernier à l'hôtel Ryad de Sidi Fredj, ses membres se sont prononcés pour un changement du système de compétition pour la saison prochaine. Après avoir adopté ce système en bureau fédéral, qui a recommandé une Nationale Une et une Super D.II à 18 clubs chacune, l'assemblée générale de la FAF l'a accepté tout comme les modalités de rétrogradation et d'accession. Ainsi, deux clubs rétrograderont de la N.I à la Super D.II et trois accéderont de la Super D.II à la N.I. En deuxième division, deux équipes sont concernées par la relégation, ce qui donnera 18 clubs pour les deux paliers à partir de la saison 2009/2010. D'abord, est-ce réglementaire lorsque l'on sait que dans les statuts et règlements généraux de la FAF le changement d'un système de compétition doit être annoncé et adopté une année à l'avance ? Ce n'est pas le cas, et ce n'est pas Haddadj le légaliste et pointilleux sur les règlements, qui devrait nous contredire, puisque la décision de l'assemblée générale intervient à mi-parcours de l'actuel exercice et à moins d'une année de la prochaine saison. Est-ce raisonnable de procéder à un tel changement alors que les clubs des deux divisions s'apprêtent à entamer la seconde phase de la saison et surtout sans aucune étude réfléchie au préalable ? Les membres du Bureau fédéral – comme cela se fait ailleurs – ont-ils confié un tel projet à une équipe d'experts ou ont-ils invité le collège des entraîneurs à se prononcer sur ce changement qui exige, qu'on le veuille ou non, une réflexion et une étude approfondies au préalable ? Sachant que tout projet doit être soumis à débat, dans ce cas précis, cela a-t-il été fait ? Non, le président Haddadj, pressé de se débarrasser d'un bilan moral et financier validé par un unanimisme flagrant rappelant les années du parti unique, a refusé le débat et a même cloué le bec au président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, qui voulait discourir là-dessus. Déjà qu'avec 16 clubs, les instances qui gèrent le football algérien sont incapables d'établir le calendrier d'une saison bien étudié et respecté dans l'espace et dans le temps, qu'en sera-t-il avec 18 clubs et donc quatre journées supplémentaires, soit au moins deux ou trois semaines à caser dans un calendrier qui déborde. Pourtant, les recommandations de la Fifa sont claires à ce sujet, puisqu'elle invite toutes les associations qui lui sont affiliées à adopter des championnats souples et gérables en conformité avec les exigences du calendrier international de plus en plus encombré. Tenez par exemple : au moment où l'on écrit ses lignes, la Ligue professionnelle française de football (LFP) confie, comme d'habitude, le projet d'établissement du calendrier de la saison 2009/2010 à une société canadienne spécialisée qui devrait remettre son travail vers le mois de mars avant de le rendre public au mois d'avril, soit avant même la fin de l'actuel exercice. Chez nous, on ne sait même pas quand la phase retour débutera, après une manche aller des plus catastrophiques depuis que le championnat algérien existe en matière de programmation. Cette situation a été tellement préjudiciable aux sportifs, aux clubs et au spectacle que le groupe ART, lors de ses négociations avec l'Entv pour les droits de retransmissions, a carrément refusé de diffuser la phase retour de notre championnat de pacotille. Une décision non réfléchie l Revenons à ce cadeau empoisonné laissé par Haddadj – qui, faut-il le rappeler, a échoué sur toute la ligne dans son bilan moral – à ses successeurs qui pourraient le revoir à travers une autre assemblée générale du fait que ses membres ne disent jamais non comme l'a laissé entendre un président de club. A-t-on pris en compte les nouvelles compétitions comme les deux coupes de l'Unaf, les désormais éliminatoires de la CHAN et la future Coupe arabe des nations, sans compter les compétitions actuelles de la Ligue des champions des clubs arabe, les deux coupes africaines et les sorties officielles et amicales de la sélection nationale, voire les jours fériés où l'on ne joue pas et autres reports pour des considérations extra- sportives (pluie, vent, vote, soutien à Gaza…) que subit régulièrement notre championnat. Ainsi, avec Haddadj, on a connu le pire avec des championnats à 16 (N.I), 17 (les deux divisions), 18 (Division II) et même 19 (Division II), quant à ses arguments concernant ce changement, il vaut mieux ne pas les relater tellement ils ne tiennent pas la route. Seule la langue de bois est de mise, histoire de contenter tout le monde. Sans oublier une chose : les représentants des clubs concernés par ce changement ne sont pas majoritaires au sein de l'assemblée générale et donc ne décident pas de leur propre avenir. Vivement les changements tant espérés pour le football algérien.