Carence n Les habitants de la cité des 300 Logements aux Eucalyptus, dans la wilaya d'Alger, sont pénalisés par la non-alimentation de leurs foyers en gaz de ville. Ils sont, en effet, contraints d'utiliser le gaz butane pour leurs besoins domestiques. Le comble est que les cités avoisinantes sont dotées de cette énergie. «Vous voyez, la cité à côté et celle d'en face, à quelques encablures d'ici, sont raccordées au gaz de ville, alors que la nôtre ne l'est pas. C'est de l'injustice», déplore Mohamed Bendadi, représentant de l'Association des habitants de la cité. Il affirme que le problème se situe au niveau de l'OPGI qui n'a pas prévu les installations de gaz lors de la construction de la cité. «Nous nous sommes donc rapprochés de l'OPGI de Hussein Dey pour obtenir de plus amples informations. Une employée nous a déclaré qu'elle ignorait l'existence de la cité des 300-Logements ! Nous avons fait une deuxième tentative et les responsables nous ont demandé de patienter. Cette situation n'a pas changé depuis 2007», affirme encore notre interlocuteur. Quant à l'agence Sonelgaz d'El Harrach, elle a demandé aux habitants le paiement des installations pour procéder à la réalisation d'une étude et ensuite entamer les travaux. «Mais nous ne pouvons pas payer une somme qui pourrait dépasser le milliard de centimes. Nous sommes prêts à payer les frais de mise en place des compteurs, mais la réalisation des installations incombe à l'OPGI», affirme encore M. Bendadi. Les habitants de cette cité sont, dans leur écrasante majorité, des victimes du séisme ayant secoué le centre du pays en 2003. Ils vivent depuis sans gaz de ville. Pour Sonelgaz, les choses sont claires : elle n'entame les travaux de raccordement qu'après avoir perçu le paiement du devis de réalisation. «Sonelgaz nie avoir été payée par l'OPGI pour l'alimentation de notre cité en gaz de ville. Un employé de cette entreprise nous a clairement expliqué que Sonelgaz n'a jamais été sollicitée par l'OPGI même pas pour la réalisation d'une étude de raccordement…», déplore encore le représentant des locataires. Une salle de sport située à une dizaine de mètres de la cité des 300 Logements et la nouvelle cité dans laquelle ont été relogées, récemment, des familles de Baraki sont dotées de gaz de ville. En somme, les occupants de la cité des 300 Logements ne savent plus à quel saint se vouer pour en finir avec le calvaire des bonbonnes de gaz. M. Bendadi cite encore d'autres défaillances caractérisant la cité. Il affirme que les bâtiments ne sont pas assez solides pour résister aux catastrophes naturelles. «Les entreprises de réalisation n'avaient pas mis suffisamment de béton armé. Si demain un tremblement de terre survient, ces bâtiments s'écrouleront comme des châteaux de cartes», prévient-il. Les habitants de la cité sollicitent l'intervention des autorités concernées afin de mettre un terme à leurs souffrances quotidiennes. A bon entendeur… !