Revendications n Les étudiants de l'ecole de formation paramédicale (Efpm) ont observé, mardi, une grève générale et un rassemblement pour protester contre les mauvaises conditions sociopédagogiques. Les étudiants que nous avons rencontrés vers 14h, lors du rassemblement, nous ont déclaré qu'ils n'ont trouvé, pour faire entendre leur voix, que le recours à l'action de rue et au blocage de l'axe routier qui dessert leur école. Dans une déclaration qui nous a été remise par les organisateurs, les étudiants pointent un doigt accusateur en direction de l'administration qui les a «opprimés et touchés dans leur dignité par un abus excessif de pouvoir», aussi demandent-ils la prise en charge d'une série de revendications «comme garant d'un nouveau départ pour leur école et qui assurera à tous une formation digne de ce nom». Aussi sur le plan sanitaire, les protestataires demandent la vaccination obligatoire pour tous les étudiants (notamment contre l'hépatite B) car ces derniers sont régulièrement exposés au risque de contamination dans les services infectieux où ils effectuent leur stage. Des mesures d'information et de protection dans le milieu hospitalier ont également été exigées. Pour le volet pédagogique, ils demandent l'amélioration de l'encadrement au niveau des services du CHU, le retour aux soutenances ouvertes, la révision de la procédure des conseils pédagogiques, l'ouverture de la salle Internet à des horaires où les étudiants peuvent l'utiliser et, enfin, la prise en charge par l'école, des frais de photocopies de cours et de copies des examens. Concernant le volet social, les rédacteurs de la déclaration demandent, entre autres, l'annulation des sorties de week-end obligatoires – car, selon eux, des étudiants en période d'examens surtout, préfèrent rester à l'école pour réviser –, la prise en charge des stagiaires de troisième année affectés au CHU (en matière de restauration et d'internat). Par ailleurs, les étudiants paramédicaux demandent l'amélioration des repas et la variation du menu. Une étudiante nous dira, à ce propos : «depuis une semaine, on ne nous sert que des pommes de terre mal préparées que nous ne pouvons pas manger.» La réparation des douches et la prise de mesures pour éviter les coupures d'eau sont également parmi les revendications des manifestants qui demandent aussi que des étudiants en fin de cycle (3e année) soient autorisés à entrer à l'école, car ces derniers, selon nos interlocuteurs, sont considérés comme étrangers à l'établissement trois mois après avoir entamé la dernière année, alors que des extra-universitaires accèdent à l'établissement. Il est à noter que les étudiantes se plaignent d'un régime militaire au niveau des résidences qui consiste, entre autres, en «l'extinction des lumières, l'interdiction d'utiliser le téléphone après 22h et la fermeture de la bibliothèque à 20h». enfin, les étudiants ont saisi l'occasion pour demander, entre autres, la multiplication des loisirs et des activités culturelles, des sorties pédagogiques… une délégation a été reçue par le directeur de la santé et de la population de la wilaya qui lui a promis de prendre en charge leurs doléances. Les étudiants, qui ont décrété une grève illimitée, ne comptent pas arrêter leur mouvement, selon les organisateurs.