Le colloque international consacré à Omar Racim, miniaturiste, calligraphe et militant de la cause nationale, s'est achevé, hier, dimanche, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria (Alger), par l'adoption d'une série de recommandations encourageant notamment les jeunes chercheurs à effectuer un travail sur ce plasticien de renom. Les participants à ce colloque, qui souhaitent que les conférences de cette rencontre soient publiées sous forme d'actes, émettent, par ailleurs, le vœu qu'une association consacrée à l'art musulman et portant le nom de Omar Racim soit fondée. Ils souhaitent également la création d'un musée qui abritera les œuvres d'Omar Racim et de son frère Mohamed, dans le quartier de la Casbah, lieu de naissance des deux artistes. Les participants recommandent aussi que l'étude des œuvres d'Omar Racim soit intégrée dans les programmes scolaires et éducatifs tout comme ils souhaitent que la tenue de ce colloque devienne une tradition. Lors de la deuxième journée du colloque, les conférences sur la vie et l'œuvre d'Omar Racim se sont poursuivies. Hanifi Hallaili, de l'université de Sidi Bel Abbes, a évoqué le travail journalistique d'Omar Racim, tout comme il a mis en valeur son apport dans le domaine de la calligraphie arabe. «Omar Racim a non seulement gardé l'authenticité et la beauté du "khat el maghribi", mais il y a aussi apporté un plus», a-t-il dit. Toufik Meziani, enseignant à l'Institut des sciences islamiques de l'université d'Alger, a souligné, pour sa part, le rôle de la famille Racim dans la préservation de l'identité culturelle arabo-musulmane durant l'ère coloniale, rappelant à cet effet l'éducation qu'elle a donnée à ses enfants et les écrits et les œuvres produites.