Changement La visite du chef de l?Etat à Constantine n?a pas éclipsé l?intérêt que portent les Sanafir à leur CSC et à son avenir très proche. A trois journées du fameux derby contre le voisin du MOC, les supporters du CSC s?inquiètent pour leurs favoris qui, finalement, ne totalisent plus que trois points d?avance sur leurs rivaux. La défaite concédée à El-Eulma (1-2) a plongé l?équipe dans le doute et a poussé les fans des Vert et Noir à déverser leur colère sur les joueurs. Le gardien de but Denni a failli être lynché, car accusé d?être responsable du faux pas à El-Eulma, alors que l?adjoint de l?entraîneur Bracci, Messikh, a, lui, été agressé par un groupe d?ultras, ce qui lui a valu un arrêt de travail d?un mois. Le technicien corse, qui avait donné quelques jours de repos à ses joueurs après le match de coupe d?Algérie remporté par le CSC (3 à 0) face à Aïn H?djar, était reparti en France pour régler quelques affaires personnelles et trouver éventuellement un adjoint qui l?épaulerait pour le reste du championnat. Tout paraissait alors normal jusqu?à hier lorsque la nouvelle est tombée tel un couperet : Bracci aurait signifié à ses dirigeants qu?il ne reviendrait pas à Constantine. C?est la consternation. L?effervescence est totale dans la ville et dans les fiefs clubistes. Info ou intox ? Nul n?est en mesure de confirmer cette nouvelle, d?autant que le réseau GSM a été brouillé à cause de la visite du président Bouteflika. Cette situation, pour le moins inattendue, a, selon certaines indiscrétions, motivé le président Khettabi à prendre attache avec Rachid Bouarrata, l?ex-entraîneur du RC Kouba, pour reprendre les destinées du vieux club de Cirta et l?emmener vers la Nationale Une. En attendant, François Bracci est attendu aujourd?hui ou demain pour la reprise des entraînements, programmée mercredi. Le CSC, qui a enregistré l?apport du Sétifien Laâmèche, préparera son match de coupe de lundi prochain à Aïn El-Beïda face au MB Chelghoum Laïd, troisième juste derrière le MOC, avant de partir en stage de 10 jours à El-Hadjar. Pour l?instant, c?est l?affaire Bracci, celui qui coûte cher au club. Certains supporters et proches du club considérent que le CSC version Bracci est loin de faire l?unanimité. On reproche au coach français de vouloir imposer son propre plan de jeu au lieu d?adapter son schéma tactique à la qualité de ses joueurs. Comme on lui reproche le fait d?avoir libéré Boursas et Boukhedena pour, respectivement, l?ASO Chlef et le RC Kouba, lors du dernier mercato. Tous ces griefs plaident pour le retour d?un Bouarrata qui connaît bien la maison des Sanafir pour avoir entraîné l?équipe à plusieurs reprises. La dernière fois ce fut sous l?ère Ounis. Les partisans du changement visent à fouetter les joueurs et l?équipe contre tout retour de l?ennemi juré, le MOC. Surtout que ce dernier, lors d?un élargissement de son comité directeur à de gros industriels comme Bourefaâ, ou les minoteries Kenza, a révisé ses objectifs en visant, cette fois, ni plus ni moins, l?accession. Pour ce faire, les Mouloudéens ont accueilli avec satisfaction de retour aux entraînements de Kherkhache, après une opération réussie au ménisque, et l?arrivée de Khouni du CB Mila, l?ex-coqueluche de l?AS Aïn M?lila et de l?USM Alger. Une chose est certaine, l?envie de retrouver l?élite est plus que perceptible chez les deux clubs constantinois qui se sont donné rendez-vous au stade Chahid Hamlaoui pour un match considéré comme le tournant du championnat.