Ouled Yaïche l La cité Aadl, de plus de 1 500 logements – 1 540 au total — inaugurée en grande pompe par le président Bouteflika au mois de mai 2007, souffre de l'absence d'ascenseur dans nombre de ses immeubles de 9 et 12 étages. Pourtant un contrat de maintenance en bonne et due forme existe, et les responsables de cette entreprise ne cessent de parler de manque de matériel, un argument qui aurait pu être invoqué par le passé, car, aujourd'hui, tout s'achète et la pièce détachée peut être ramenée dans des délais raisonnables pour ceux qui ont la volonté d'honorer une tâche. Le bâtiment 5 a vécu cette semaine une scène d'une sensibilité poignante : une femme enceinte de jumeaux a eu à descendre et à remonter les neuf étages à son retour de l'hôpital où elle avait accouché. Un autre résident occupe un appartement au 8e étage, alors qu'il souffre de problèmes cardiaques. Ainsi l'absence d'ascenseur lui interdit tout déplacement. Un enseignant affirmer que «si le président Bouteflika venait voir ce qu'il a inauguré il n'y a pas longtemps, il serait sidéré ! pourtant nous payons toutes les charges». Des voisins, venant d'autres immeubles, se plaignent, eux aussi, d'autres défaillances, mais de bien moindre importance que cette absence d'ascenseur – pourtant indispensable – dans ces tours.