Menace n Les propriétaires palestiniens de 88 maisons ont reçu des ordres d'expulsion en vue de la destruction de leurs habitations par la municipalité, menaçant ainsi de laisser sans abri ainsi quelque 1 500 personnes. L'Autorité palestinienne a appelé, hier, lundi, le Président américain, Barack Obama, à intervenir auprès d'Israël pour empêcher la destruction de près de 90 maisons palestiniennes à Jérusalem. «Nous appelons le Président Barack Obama à intervenir personnellement pour faire arrêter ce projet», a déclaré lors d'une conférence de presse, à Ramallah, Yasser Abd Rabbo, un des principaux collaborateurs du Président palestinien Mahmoud Abbas. «C'est un massacre qu'Israël va commettre contre la ville sainte», a affirmé Abd Rabbo, appelant à une «action arabe et internationale urgente pour arrêter ce dangereux projet». Selon lui, certaines des maisons concernées par les ordres de destruction ont été construites avant l'occupation de la partie arabe de Jérusalem par Israël, en 1967. Il a appelé à une journée de grève, samedi, en Cisjordanie et à Jérusalem, pour protester contre la démolition prévue des maisons. Par ailleurs, la Ligue arabe a dénoncé, lundi, la décision de la municipalité de Jérusalem de détruire près de 90 maisons palestiniennes à Jérusalem-Est occupée, appelant l'ONU et le Quartette international pour le Proche-Orient à intervenir auprès d'Israël pour empêcher ce projet. Dans un communiqué publié à son siège au Caire, la Ligue arabe «appelle les Nations unies et en particulier le Conseil de sécurité, à prendre ses responsabilités face à ces pratiques». «Elle appelle également le Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) à agir pour empêcher Israël de mener à bien son plan criminel et à le forcer à respecter les résolutions internationales relatives à la ville de Jérusalem, qui est un territoire occupé», poursuit le texte. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a également appelé la communauté internationale, notamment les Etats-Unis et le Quartette, à stopper «ces actes racistes qui défient les droits de l'homme et la loi internationale». La destruction de ces logements «est un pas dangereux dans le cadre de la stratégie de l'entité sioniste de changer la réalité démographique de Jérusalem, qui marque les tentatives de l'occupant de judaïser la ville», a déclaré dans un communiqué Abdulrahman al-Attiya, le secrétaire général de l'instance qui rassemble l'Arabie saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn et Oman. Les propriétaires de 88 maisons palestiniennes ont reçu des ordres d'expulsion en vue de la destruction de leurs habitations par la municipalité, au motif qu'elles ont été construites ou agrandies sans permis.