Résumé de la 67e partie n Maltraités par leur marâtre, Hinda et Ali se nourrissent des dattes d'un palmier. Sur les conseils de sa mère, la fille de la marâtre les suit et découvre leur secret. La fillette montre la datte. — D'où as-tu ramené cette datte ? Elle lui explique tout. La marâtre s'écrie. — Ah, je comprends maintenant pourquoi ils ont des joues aussi roses ! Mais ils ne se nourriront plus de ce palmier ! Le jour même, elle dit à son mari. — J'en ai assez de ce campement, je veux changer de place ! Le mari ne comprend pas. — Pourquoi partir ? On ne trouvera pas de meilleur endroit que celui-là ! — Et moi, je ne veux pas y rester ! — Tu devrais réfléchir ! — C'est tout réfléchi… Et si toi, tu veux rester, reste, moi, je prends ma fille et je m'en vais ! L'homme finit par céder. On démonte la tente, on charge les bagages sur les mulets et les chameaux, et on part. Hinda et Ali sont désespérés de quitter la tombe de leur mère et le palmier, mais ils sont obligés de suivre leur père. Le nouveau campement convient à la marâtre : elle sait, qu'ici, ses beaux-enfants n'iront pas manger des dattes du palmier. Les jours passent. Les enfants ne mangent que ce que la marâtre leur donne, c'est-à-dire presque rien. Très vite, ils maigrissent. Cependant, un jour, en emmenant leur vache paître, Ali se plaint. — Ma sœur, Hinda, j'ai faim ! — Moi aussi, mon frère, mais je n'ai rien à te donner ! Il essaye de jouer, mais la faim lui tenaille l'estomac. — J'ai faim ! La jeune fille a une idée. — Les pis de notre vache sont chargés, prenons chacun un pis ! Ils s'agenouillent et tètent la vache. Le lait coule et les enfants sont vite rassasiés. Depuis ce jour-là, à chaque fois qu'ils ont faim, ils tètent à satiété. Très vite, ils reprennent des couleurs. La marâtre ne comprend pas. — Ils ne mangent plus de dattes et tout ce que je leur donne ne peut suffire à les rassasier ! Elle regarde sa fille. — En revanche, toi qui manges les meilleurs morceaux, tu ne cesses de dépérir ! Elle lui donne l'ordre de suivre ses beaux-enfants. Hinda a compris que c'est la marâtre qui l'envoie. Ali joue, puis demande à manger. — Je n'ai rien à te donner, mon frère ! Le jeune garçon s'approche de la vache. Il s'agenouille devant elle, prend un pis et boit à satiété. La fille de la marâtre rentre à la maison et rapporte tout à sa mère. (à suivre...)