Résumé de la 10e partie n Les fillettes réussissent à se débarrasser de l'ogre, en lui brûlant le front avec un soc rougi au feu. Tandis que l'ogre s'étend de tout son long, terrassé, la vieille se réveille. Elle aperçoit son fils sans vie et se met à crier. — Vous avez tué mon fils ! — Il nous aurait dévorées ! — Il t'aurait dévorée aussi ! La vieille est furieuse. — C'est mon fils, je ne peux vouloir sa mort ! Elle prend un couteau et veut s'attaquer aux filles, mais on parvient à la maîtriser. — Tuez-moi, de toute façon, je suis presque impotente, il n'y aura plus personne pour s'occuper de moi ! — Non, disent les fillettes, nous allons te prendre avec nous ! Elle trouve dans le coffre de l'ogre des vêtements d'hommes, des victimes qu'il a dévorées. Elle trouve aussi beaucoup d'or. Elles se vêtissent en homme, cachent leurs cheveux dans des turbans et s'emparent du trésor de l'ogre. Dès que le jour se lève, les filles se mettent en route, avec la vieille, qu'elles portent à tour de rôle. Elles marchent pendant plusieurs jours, puis elles arrivent, un soir, dans leur village. — Voilà notre maison, dit l'aînée. — Hélas, notre père a dû nous oublier ! — Il ne faut pas lui révéler notre identité ! On frappe à la porte, leur demi-frère ouvre. — Nous sommes des voyageurs, notre mère est vieille et fatiguée, nous demandons l'hospitalité ! La marâtre des fillettes crie. — Nous n'avons rien à offrir, nous sommes nous-mêmes pauvres. Mais le père intervient. — Laisse-les entrer. Nous partagerons ce que nous avons ! Les filles et la vieille entrent. On leur distribue quelques dattes. On mange. — Brave homme, dit l'aînée des filles, tu vis seul avec ton épouse et ton fils. — Oui, dit la marâtre. — Hélas, dit l'homme. J'avais sept filles, mais elles sont parties, je ne m'en consolerai jamais ! Et il se met à pleurer. — Brave homme, tu aimerais les revoir ? — Hélas, les fauves ou les ogres ont dû les manger ! Et il pleure de plus belle. Alors, émues, les filles enlèvent leur turbans et s'écrient. — Nous voilà, cher père ! Le père les reconnaît et les prend dans ses bras. — Je ne vous quitterai plus jamais ! Elle lui remette le trésor de l'ogre. Le père veut répudier leur marâtre, mais elles refusent. — Nous ne voulons pas que notre frère connaisse le sort de l'orphelin ! (à suivre ...)