Assouplissement Pour la première fois depuis 13 ans, les Irakiens ont pu franchir les frontières et pénétrer dans les territoires koweïtiens. Un premier groupe de pèlerins irakiens, bloqués ces derniers jours du côté irakien de la frontière avec le Koweït, a pu pénétrer, hier, dimanche, dans l'émirat d'où il devra s'envoler pour La Mecque, en Arabie saoudite, a rapporté l'agence officielle Kuna. Ce groupe compte 169 personnes qui ont rempli les formalités nécessaires pour leur transit par le territoire koweïtien, a ajouté l'agence, précisant que les fidèles ont franchi la frontière à bord de quatre bus qui les ont conduits à l'aéroport international de Koweït, d'où ils se rendront à La Mecque. De nombreux fidèles étaient bloqués ces derniers jours dans un camp de toile installé du côté irakien de la frontière, dans l'attente de remplir les formalités nécessaires pour leur transit par le Koweït ou pour leur entrée en Arabie saoudite, selon des informations de presse. Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Mohammad Al-Sabah, cité par Kuna, a nié que son pays ait refusé l'entrée des pèlerins irakiens au Koweït comme l'avaient laissé entendre certains médias. «De telles informations sont infondées», a-t-il dit, ajoutant qu'en vertu d'arrangements conclus avec les Irakiens, «nous accueillons les pèlerins irakiens dès lors que leurs avions sont prêts à décoller» du Koweït pour l'Arabie. Il s'agit du premier pèlerinage pour les Irakiens après la chute du régime du président irakien déchu Saddam Hussein en avril 2003 et la levée des sanctions internationales qui ont frappé leur pays pendant près de 13 ans. Ces sanctions avaient provoqué une réduction du nombre d'Irakiens se rendant en pèlerinage à La Mecque. Les autorités saoudiennes ont accepté que 30 000 Irakiens participent cette année au pèlerinage de La Mecque, prévu début février, avait indiqué en décembre un membre du Conseil de gouvernement transitoire irakien, Ibrahim Al-Jaafari.