Précision n Le président de Ahd 54 tient d'emblée à marquer ses distances par rapport au Président-candidat. «Je suis un opposant et non pas un partisan du Président-candidat», lance-t-il. Dans un point de presse tenu, hier, au siège national du parti à Alger, Ali-Fawzi Rebaïne, a défendu avec acharnement, ses «chances» d'être élu président de la République le 9 avril prochain. Et c'est surtout l'assurance du candidat de Ahd 54 qui retenait le plus l'attention, hier. Interpellé sur un fait que bon nombre de chefs d'états-majors en lice pour la course à la candidature dénoncent à chacune de leurs sorties, en l'occurrence ce que les observateurs politiques désignent comme une précampagne électorale du Président-candidat à sa propre succession, Rebaïne a affirmé s'en faire également l'écho. Il a dénoncé, à ce propos, ce qu'il appelle les «excentricités» du Président-candidat qui, selon lui, a fait main basse sur les médias lourds pour booster sa campagne par anticipation, en plus de se servir des gros moyens notamment financiers de l'Etat, mais aussi par des campagnes d'affichage tous azimuts, dans le but de «séduire» un lectorat qui, tout compte fait, «serait acquis à sa cause». Le président de Ahd 54 a tenu à répondre à ceux, observateurs politiques et médias, le traitant de politicien occasionnel du fait qu'il fait son apparition uniquement lors des joutes électorales. «Nous ne sommes pas, ici, pour réaliser des surprises certes, mais notre présence dans chaque élection tend, à mes yeux, à consolider le processus et la pratique démocratique dans le pays», a-t-il affirmé tout en faisant un clin d'œil en guise de réponse à ceux qui l'«accusent» de légitimer une élection dont l'issue est claire et ne prête plus à équivoque. «Je n'ai qu'un concurrent (dans ces élections), c'est le candidat Abdelaziz Bouteflika !», a tonné Rebaïne qui décidément a fait table rase de tous les autres candidats sans omettre toutefois d'exprimer «son respect et sa gratitude» pour ces derniers. Quant aux partis qui ont décidé de boycotter la prochaine élection, notamment le RCD, Ali-Fawzi Rebaïne n'a pas mâché ses mots en s'en prenant à Saïd Sadi dont il n'a lui-même «aucune leçon à recevoir» en matière de militantisme politique, dit-il, en faisant valoir son «parcours» sur la scène politique nationale. Rebaïne a encore défendu son choix de se présenter à la présidentielle et affiché, à ce sujet, une assurance à l'égard même du Président-candidat donné super-favori par les observateurs. «Je n'ai pas attendu la candidature de Bouteflika pour présenter la mienne», a-t-il clamé tout en faisant observer que cette élection, comme ses précédentes, au demeurant, «est une bataille dans laquelle je suis entré car je me considère comme un représentant de la frange la plus vulnérable de la population».