Situation n La plupart d'entre eux n'ont jamais éprouvé le besoin de travailler. Et pour cause : ils ont toujours été pris en charge par leurs parents. Dans notre pays, au début des années 1990, trouver un emploi était peu évident, tant les entreprises publiques étaient toutes à l'arrêt ou presque, alors que les investissements faisaient cruellement défaut. Même les petits boulots n'étaient pas fréquents. S'il n'épargnait aucune tranche d'âge, le chômage touchait particulièrement les jeunes. Qu'ils fussent diplômés ou pas, ces derniers éprouvaient toutes les peines du monde à trouver un job. De guerre lasse, beaucoup ont fini par baisser les bras, devenant ainsi des hittistes. Si les uns ont pu remonter la pente par la suite en se lançant dans le commerce, les autres ont sombré dans le chômage endémique sous le poids de l'habitude. Aujourd'hui âgés de 40, 45, 50 ans, voire plus, ils sont toujours sans emploi. Pis encore, ils n'ont aucune qualification ni expérience professionnelle à faire valoir pour un éventuel recrutement. Combien sont-ils ? A en croire certaines sources, ils ne sont pas très nombreux. «Il s'agit de cas rares», selon un responsable de la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr). Il faut dire que l'amélioration de la situation économique du pays ces dernières années, à la faveur de l'augmentation des prix du pétrole s'est traduite par l'accroissement des offres d'emploi. Ce qui a permis à de nombreux chômeurs de rejoindre, enfin, le monde du travail ! Pour revenir au cas de ces Algériens qui n'ont jamais travaillé, il est opportun de signaler que la plupart d'entre eux ont été toujours pris en charge par leurs proches. De ce fait, ils n'ont jamais senti le besoin de travailler. Et à force de ne rien faire tout en ne manquant de rien, ils sont devenus des chômeurs «convaincus». Pour eux, «il ne sert à rien de se casser la tête du moment qu'on a tout ou presque». Néanmoins, ils ne sont pas à l'abri d'une mauvaise surprise. En effet, ils peuvent se retrouver à tout moment dans le dénuement et la précarité sachant qu'ils ne bénéficient d'aucune couverture sociale étant donné qu'ils n'ont jamais cotisé à la Sécurité sociale. Cette vérité amère, certains la vérifient déjà à leurs dépens…